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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
le plus voisin; apres la pluie, il leur montrera les ravins que l’eau a
creuses dans le sable de la cour, la maniere dont celte eau forme des lacs,
entoure des lies, descend les pentes en minces filets qui se reunissent les
uns apres les autres pour former dans les parties basses de plus larges
ruisseaux, et il leur expliquera comment ils ont sous les yeux une image
en petit des fleuves et de leurs affluents.
«Il leur fera remarquer que le soleil eclairc l’dcole d’une maniere diffe
rente le matin et le soir, et il leur apprendra a connaitre les points cardi-
naux et ä s’orienter.
«Il leur traeera le plan de cette ecole sur le tableau, et il les habituera
h distinguer ce qui est ä droite de ce qui est ä gauche, ce qui est devanl
de ce qui est derriere. II ne craindra pas d’insister sur cette partie, de me-
surer au besoin, en presence des enfants et avec leur aide, la longueur
des murs, lelendue de la cour et du jardin, et de rapporter ces mesures
sur le tableau; il sera recompense de sa peine, parce que ses eleves auront
1 esprit plus ouvert. 11 traeera egalement le plan des environs de 1 ecole ou
meine du vdlage, et il aura, a cet egard, atteint le but quand ses eleves
seront capables de montrer sur ce plan avec la baguette le chemin qu’il
faut suivre pour se rendre de l’eglise a leur maison, ou d’un point quel-
conque a un autre point.
«Pour leur donner une idee d’une montagne, d’une chainc de mon-
tagnes, dun col, dune iie, d’une cöte basse, d’une cote escarpee, d’un
cap, il emploiera des exemples bien connus des enfants, et, a defaut
dexemples, des reliefs en platre ou un peu d’argile qu’il faconnera de
ses mains, ou du sable sec que les eleves pourront manier a leur tour pour
reproduire ce qu’il aura fait le premier.
« Pour faire connaitre la forme de la terre, il n’essayera aucune demons-
tration; il fera voir un globe, instrument que toutes les dcoles devront
posseder. II s appliquera a rendre toutes ses explications sensibles aux yeux,
et a faire parla que ses iec.ons, toujours correctes, Interessent les enfants
et soient presque pour eux une recreation.»
Üepuis 1870, les conseils generaux, les inspecteurs, les examinateurs
pour le brevet de capacite, les maires et les instituteurs ont compris l’im-
portance de cet enseignement en lui-meme et le probt qu’on en pouvait
lirer pour le developpement des intelligences dans l’instruction primaire,
et ont deploye un zele qui n a pas ete sans porter deja des fruits. A Paris,
l° s diverses associations qui donnent des cours d’adultes ont fait ä la geo-
grapbie la place plus large. Il est desirable que ce zele soit encourage et
soutenu.
Dans les programmes de l’enseignement des lycees, la geograpbie avait
