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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
leis que les publications periodiques, les bibliotheques, les socieles et asso-
ciations ayanl pour but le dbveloppement de rinstruction populaire, teile
etait la tächc devolue au Jury du groupe XXVI, täche considerable que,
pour le bou ordre et 1c prompt achevement des travaux, il a eie indispen
sable de scinder. Qualre sections ont donc ete creees, correspondant: la
premiere, a l’enseignement primaire par ies salles d’asile et les ecolcs
primaires; la seconde, ä l’enseignement que nous nommons secondaire
special et a 1 enseignement classique; la troisiemc, ä l’enseignement supe-
rieur au moyen des ecoles speciales et des universites; la quatrieme, enlin,
a ces moyens auxiliaires dont nous parlions, il n’y a qu’un instant. Ces
quatre groupes distincts ont poursuivi leurs travaux chacun de leur cotd
et d apres un programme nettement trace. Par ce sectionnement, les
niembres du Jury ont pu se rendre un compte cxact des objets exposüs,
Studier de plus pr&s les questions soumises a leur appreciation, et par
suite forinuler leurs jugements en connaissance de cause. Les decisions
prises par les sections en leur particulier etaient d’ailleurs discutees et
votees par tout le Jury du groupe dans des assemblees generales, <jui
avaient lieu une ou deux fois par semaine.
Nous avons refu la mission de nous occuper dans le present rapport
de 1 exposition de la troisieme section, celle qui a l’enseignement superieur
pour objet. Nous aurons donc ä donner un apercu de la maniere dont eile
a ete comprise et organisee a Vienne par les divers Etats qui y ont pris
part, Etats dont le nombre est, par parenthese, fort restreint. Passant en-
suite en revue les exposants de chaque pays, nous menlionnerons ceux
que d’interessants travaux, d’utiles reformes apportees al’enscignement, ou
une indiscutable superiorite, recommandaient a Paltention des hommes spe-
ciaux et du public, et qui obtenaient a ces divers titres les faveurs du Jury.
A un premier examen, i’idee de faire figurer l’enseignement superieur
ä une exposition parait assex etrange. Est-eile realisable? Sous quelle
forme, ä l’aidc de quels materiaux pretend-on representer cetle branebe
de nolre enseignement? Ces materiaux une fois trouves, peut-on les
grouper dans un ordre qui ait une signification, et d’une maniere qui parle
aux yeux au inoins autant qu’a l’inlelligence? D’autre part, (pielle est Pulilite
pratique d’une pareille entreprise? Quel fruit esperc-t-on en recueillir?
Voila des questions qui se presentent d’elles-memes a l’esprit et qui me-
rilent rellexion.
A certains egards, l’enseignement a evidemment sa place marquee aux
expositions; cela est vrai surtout pour l’instruction primaire; eile emploie
un maleriel considerable: bancs d’ecole, pupitres, plumes et porte-pluines,
tableaux, bouliers-compleurs, solides geomelriques, etc., Ions objets qu’on