ENSEIGNEMENT SUPERIEUR.
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cloit reproduire par grandes quantihis, qu’il Importe d’etablir ä bas prix et
dont on ne saurait trop discuter la conformation, les avantages et les defauts.
Ori a donc tout ä gagner a voir ce qui se fait de ce cbef dans les autres pays,
et la foule elle-meme s’interesse ä ces productions ingenieuses dont eile en-
trevoit sur-le-champ la portee et l’application. En est-il de meine pour le
degre superieur, et, a part quelques collections ayant un caractere scienti-
lique, peut-on exposer autre chose que des notices, des plans d’ecole, des
programmes de cours? Evidemment non. II sembledes lors que les Elements
suffisants manquent pour juger la valeur de cet enseignement et pour se
Ihrer a des comparaisons fructueuses avec ce qui se passe ailleurs. D’autre
part, le public, il n’y a pas a en douter, se sentira mediocrement attire
par des objets d’apparence severe et plus que modeste et dont on ne peut
apprecier la valeur par un simple coup d’ceil donne en passant. Pour les
savanls et les specialistes, le point de vue est autre; mais, a coup sur, ces
derniers ne cacheront pas que le brouhaha d’une exposition n’est guere en
harmonie avec des etudes, avec des comparaisons si rapides qu’on les
veuille faire, et que, nierrie s’il s’agit de choses auxquelles ont est depuis
longtemps initie, on se trouve pour feuilleter un ouvrage, prendre des
notes, relever un dessin, plus ä l’aise dans tout autre lieu que dans celui
dont il s’agit.
Des considerations de cette nature ont du, a n’en pas douter, arreter la plu-
part des Etats dans leurs projets d’organisation. La France presque seule a
pris part au concours ouvert a Vienne, et execute a la lettre les conditions
du programme formule par la Commission. Nous verrons tout a l’heuro
par quels procedds eile est arrivee a ce r^sultat. L’examen detaille des
documents qu’elle a fait passer sous les yeux du Jury nous aidera a montrer
qu’en somme une exposition de l’enseignement superieur est possible,
utile meine, qu’elle comprend enfin tout un ordre d’objets, de publications
et de specimens qui ne sauraient trouver place ailleurs, et qui ont autant
que d’autres, sinon plus, des droits a la consideration d’un public eclaire.
FRANCE.
Dans une cour couverte situee entre deux travees du batiment principal
et lui servant d’annexe, le connnissariat francais avail choisi 1’emplacement
reserve ä l’exposition du groupe XXVI. L’espace manquait, inconvenient
que l’on dut racbeter par d’babiles dispositions. Au milieu, trois grandes
bibliotheques, correspondant a la triple division de l’enseignement en
[U'imaire, secondaire et superieur, contenaient les publications scolaires,
les editions classiques envoyees par les libraires, ainsi qu’un certain nombre