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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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ENSEIGNEMENT SU 1>ERIEU11. 
qu’on l’instruise. Le professeur peut venir ä lui sans une lccon laborieuse- 
ment composee selon les regles de l’art; il salbt qu’il lui apporte soii sa- 
voir et qu’il cherche dans des entretiens familiers et feconds a le lui com- 
muniquer. Du jour oü nos professeurs auront, comnieceux des universites 
allemandes, de veritables disciples, ds consacreront plus de temps au 
labeur de l’erudition litteraire ou historique si fort eu honneur de l’autre 
coteduRhin, et qui aujourd’hui Test trop peu parmi nous.... De ineme 
pour les cours scientifiques. II faudrait y exercer davantage nos etudiants 
aux pratiques particulieres ä chaque genre de recherches, car toute science, 
raoins l’analyse math^matique, a ses exercices necessaires. Les lefons orales 
ne suffiront jamais a laire un physicien, un chimiste ou un naturaliste, 
parce que bien souvent la meilleure legon du plus habile professeur ne 
vaudra pas une experience que l’auditeur aura faite lui-meme, parce qu’il 
faut, en mille cas, que les yeux voient et que les inains touchent.... Cba- 
cune de nos chaires de cbirnie, de physiqueet d’histoire naturelle, possede 
bien un laboratoire d’enseignement ou se pr^parent les experiences neces 
saires a la lecon du professeur, niais ccs laboratoires sont fermes aux etu 
diants; il faut qu’ils leur soient ouverts. n Ces considerations generales onl 
servi de base aux projets de reforme que le rninistre souinettait, en 1868, 
ii l’approbation du souverain, et que consacraient ensuite deux decrets im- 
portants, relatifs Tun aux laboratoires d’enseignement et a la creation de 
laboratoires de recherches, l’autrc ii la creation d’une Ecole pratique des 
hautes etudes. 
Le premier de ces decrets ouvre les laboratoires d’enseignement affectes 
aux chaires des etablissements scientifiques i ceux des auditeurs du cours 
qui sont candidats a la licence, eleves de la nouvelle ecole pratique des 
hautes etudes ou aspirants ii ladite Ecole. Ils devront chercher ii appliquer 
leurs connaissances theoriques, s’initier aux premieres manoeuvres des 
Instruments, ainsi qu’aux manipulations et experiences dites classiques. 
En cas d’insuffisance de local, le professeur classe les candidats apres 
examen, et les accueille dans son laboratoire par ordre de rnerite, a l’ex- 
ceptiondes eleves de l’Ecole pratique des hautes etudes, qui sont admis de 
droit. Apres avoir ainsi modifi^ l’organisation des laboratoires d’ensei 
gnement, le meine decret passe ä l’institution des laboratoires.de recher 
ches, qui sont surtout destines 1) facililer les progres de la science. La, 
des etudiants dejii avances dans leurs travaux, familiarises par leur pas- 
sage dans les laboratoires d’enseignement avec les experiences et les ma 
nipulations classiques, viennent se grouper autour d’un maitre eminent 
dont ils deviennent les collaborateurs; associes a ses travaux, form es par 
lui, ils s’exercenl a l’art d’observer et aux methodes d’experimenlation,
	        
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