ENSEIGiN EMENT SUEER1EUR.
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travaille sous sa direction ; la plupart de leurs travaux sont publies dans les
Comptes rendus de l’Academie des Sciences. Ils ont pour objet le developpe-
inent des reclierches failes depuis vingt ans par le directeur sur la Synthese
chimique, c’est-a-dire la formation des composes organiques ä partir des
elements, ctla mecaniquc chimique. Ony a egalement poursuivi des eludes
approfondies sur la thermochimie qui tend ä ramener les ph^nomenes chi-
miques a des lois purement mecaniques, c’est-a-dire a faire tomber les
barrieres qui ont jusqu’ici separe la pbysique de la cliimie. L’ex^cution de
ces experiences eut 4te entravee et mthne rendue impossible sans les res-
sources speciales du budget de l’Ecole des liautes etudes. C’est gräce a eiles
qu’il a pu constituer un laboratoire specialement organise pour les travaux
de physico-chimie et que les etrangers viennent cbaque jour visiter.
4° Celui de M. Dumas, membre de l’Institut, etabli a l’Ecole centrale
desartset manufaclures pour la cliimie generale et lapbysiologie. M. Dumas,
aidii principalement de cinq personnes remplissant les fonclions de prepa-
rateurs de l’Ecole centrale, et d’ingenieurs anciens eleves de ladite ^colc,
s’est occup^ de reclierches qui ont ete Egalement publiees aux Comptes
rendus de l’Aeademie des Sciences.
5° Celui de M. Fremy, au Museum, dont nous avons parle tout a l’heure
comme laboratoire d’enseignement. Cent quarante eleves s’y sont fait ins-
crire pour les reclierches; cinquante-quatre ont et4 admis, etenviron vingt
d’entre eux ont execut^ des analyses delicates sous la direction du profes-
seur. Ce sont ou de jeunes savants faisant des reclierches originales en
pniparant leur these de doctorat, ou des eleves qui, apres avoir suivi un
cours de cliimie generale, s’exercent aux manipulations
6° Celui de M. Jamin, membre de l’Institut et professeur ä la Faculte
des Sciences, consacre ä des travaux de reclierches physiques. II n’est point
destine ä repeter des experiences connues, mais ä fournir aux personnes
qui se vouent aux Sciences les moyens de poursuivre des travaux d’inves-
tigation. 11 n’a pas beaucoupd’eleves, car le noinbre des jeunes gens qui ont
la vocation scientilique n’est jamais considerable, la necessite de se livrer
a des travaux prolonges sans remuneration et sans avenir trac£ eloignant
ceux qui n’ont pas une exislence assuree. II comple cependant des eleves
distingues et des savants pleins d’avenir, dont plusieurs se sont fait con-
naitre par la conslruction d’appareils nouveaux et par des travaux consi-
derables qui leur ont valu le grade de docteur es Sciences. C’esl dans cc
laboratoire que M. Jamin a execute ses belles reclierches sur le magne-
tisrne.
7° Celui de M. Pasteur, membre de l’Institu t et professeur ä la Faculte
des Sciences. II est etabli ä l’Ecolc normale. M. Pasteur, aide du sous-direc-