ENSEIGNEMENT SUPERIEUR.
605
l’emploi des Instruments et des metliodes d’observation, etacquierent ainsi
par la pratique une inslruction plus solide.
L’utilite de ces travaux pratiques s’est rnanifestee d’aillcurs par les resul-
tats des examens subis devant la Faculte des Sciences pour l’obtention du
grade de licencie. Avant rouverture de FEcole des hautes etudes, ce
grade n’etait confere annuellement qu’a deux ou trois candidats. Plus de
vingt candidats l’obtiennent aujourd’hui, et les examinateurs ont 6l6 una-
nimes a constater une Elevation notable dans le niveau de l’instruction des
candidats admis.
La quatrieme section, celle des Sciences historiques et philologiques, et
qui forme une des deux grandes divisions de l’Ecole, a pour objet de four-
nir aux jeunes gens desireux de se vouer 4 la pi’atique de la science et
de Ferudition les avantages dune direction speciale et d’un travail en
commun. Par des Conferences priv^es, par des discussions familieres, eile
les exerce a Fusage des metbodes d’observation et de decouverte. La le
maitre fait travailler les eieves sous ses yeux; il leur communique d’une
maniere plus immediate et plus personnelle ses procedes de critique, de
composition et de travail; il leur transmet, enfin, une sorte de tradition
scientiFique, qui est ensuite un lieu et une force pour eux tous.
L’enseignement est gratuit. Aucune condition d’äge, de nationalem
de titres n’est imposee aux eieves; mais ils sont soumis a un stage de
six mois, et, s’ils manifestent des aptitudes seientifiques, ils sont admis a
titre definitif.
Les jeunes gens munis de titres universitaires ou se disposant ä les
acquerir sont acceptes de preference, ainsi que ceux qui regoivent dans nos
autres etablissements d’enseignement superieur une instruction scientifique
plus generale.
L’Lcole n’a pas voulu, dans ses Conferences, se cantonner dans des
recberches de curiosite erudite, ni reproduire Fenseignement de nos ecoles
spedales et de nos cours publics; eile s’est cependant recrutee presque
exclusivement parmi les eieves de ces ecoles et de ces cours. C’est ainsi
que les jeunes gens inscrits aux Conferences d’histoire et de philologie
romane sont ceux qui suivent ou qui ont suivi les cours de FEcole des
chartes et de FEcole normale.
Les eieves titulaires de l’Ecole y restent trois ans, a la fm desquels ils
peuvent obtenir un diplome cn presentant un travail philologique ou bis—
torique. Ils oblicnnent quelquefois du ministre Fautorisation de passer
nne partie de leur temps d’etudes dans une universite etrangere. Ils doivent
alors a l’Ecole des rapports trimestriels sur leurs travaux. Il en est de
meme pour les missions l’etranger.
