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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
notre service des ponts et chaussees, et sur lesquelles, pour ce motif, il
est inutile d’insister.
Un Service qui, comme on va le voir, se ratlache par un certain cötii
a Tun de nos grands etablissements scientifiques, l’Observatoire, c’est
l’Inspection generale des stations meteorologiques de France, dont le siege
est a Paris et qui doit son Organisation ä l’activite et aux efforts de
M. Charles Sainte-Claire Deville. Elle a expose la s^rie des instrumenfs le
plus commumiment einployes dans les observatoires departementaux. Dcux
mots sur l’organisation de ces observatoires.
Pendant longtemps, et malgre les efforts des savants, la Science
met^orologique demeura stationnaire jusqu’au jour ou Ton reconnut que
les efforts d’un travailleur isole, si eminent qu’il fut, etaient inefficaces, et
qu’il n’y avait de progres a esp^rer qu’ä une condition, celle d’obtenir le
concours d’une armee d’observateurs disciplin^s, communiquant inces-
samment avec une direction centrale, et recevant d’elle l’impulsion et le
mot d’ordre.
La nuithode feconde qui nous a assur^ une si riebe moisson dans les
autres branches de la Science, J’experimentation, sert en effet de base ä
l’etude des pbenomenes meteorologiques; mais, pour arriver a des resul-
tats veritablement instructifs, deux condilions sont indispensables: relier
d’abord entre eiles et centraliser toutes les observations recueillies en un
grand nombre de poinls, dissemimis sur une surface aussi considerable
que possible de territoire; puis se rendre un compte exact de ce que valent
les observateurs, et ne leur demander, en sonnne, si le temps et les circons-
tances n’ont pas permis de les instruire et de les cxercer, que ce qu’ils
seront capables de voir et de dderire exactement.
Les Etats de l’Amerique du Nord, qui, groupes sous Pautorit^ d’un seul
Gouvernement, occupent un continent presque toutentier, ontpu, les pre-
miers, prendre l’initiative de cette importante innovation; ils ont pour
ainsi dire cree de toutes pieces ce Systeme d’observation, auquel on peut
donner le nom de Meteorologie synoptique, metliode nouvelle qui consiste a
accuser sur des cartes g^ographiques, par des signes conventionnels, les
principaux faits atmospheriques accomplis au meine instant sur de grandes
etendues, et que, de tous les points de l’horizon, le lelegraphe a d^non-
ces a un bureau central charg4 de les recueillir et de les comparer. Ces
renseignements sont tres-varies, et comprennent, par exemple, la hauteur
du barom^tre et le degre thermom^trique avec leur Variation entre deux
observations cons&mtives, l’humidite relative de l’air, la direction du vent,
sa pression et sa vitesse exprim^es, l’etat du ciel, la marebe des nuages,
superieurs et infdrieurs, la quantite de pluie recueillie, les ebangements