ENSE[G_NEM ENT SUPElilEUR.
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le pluviometre decuplateur construit par M. Baudin, que nous avons re-
marqud a Vienne, et qui donne les hauteurs de pluie en millimetre et en
dixiemes de millimetre. On le place generalem ent a un metre ou deux au-
dessus du sol, dans un lieu bien decouvert, loin des constructions, en
prenant garde toutefois de l’exposer trop au vent. Lorsqu’on l’installe a une
trop grande hauteur, surdes toits par exemple,la quantite d’eau recueillie
est notablement plus faible. C’est pour ce motif que les Anglais, dans
ieurs observatoires, l’etablissent ä 10 eentimetres seulement au-dessus du
sol. On emploie aussi quelquefois cornme pluviometre un rdservoir muni
d’un robinet d’ecoulement qui laisse tomber l’eau dans un vase gradud ou
eile est mesuree. Le calcul s’applique alors, non plus au volume de l’eau,
mais a la hauteur de la pluie lombee.
L’atmidometre ou övaporometre Piche a pour but de mesurer la quan
tite d’eau qui s’evapore journellement dans l’air. C’est un element meteo-
rologique important, mais tres difficilea determiner. II est Sujet a d’infinies
variations causees par la force des courants de l’atmosphere, par la quan
tite de vapeur qu’il recele ainsi que par la temperature de l’eau qui s’eva
pore. Tres-souvent, plusieurs evaporomdtres places ä une distance rappro-
chee les uns des autres donnent des resultats tres-differcnts.
L’^vaporometre Piche est d’une grande simplicit4, d’un maniement
facile et d’un prix peu eleve. C’est un simple tube de verre, d’un cenli-
metrc de diametre cnviron et de 3o a 3o eentimetres delongueur. A l’une
des extremil.es, le tube est ferme et muni d’un anneau destine a Je sus-
pendre; l’autre, qui est ou verte, Supporte un petit disque de papier bu-
vard maintenu par un ressort en fil de laiton. Pour l’experience, on verse
dans l’^prouvette de l’eau ordinaire a la temperature exterieure, on place
a l’orifice un disque de papier qu’on serre legerement avec le ressort et
qu’on peree au centre d’un trou d’epingle, on redresse le tube, on le sus-
pend pr£s des thermometres et sous leur abri, et, quand le papier est
mouille completement, on note la division gravtie sur le tube a laquelle
l’eau s’est arretee. On repete cette lecture ä l’observation suivante, et la
did'erence donne la hauteur de l’eau evaporee. L’eprouvette est graduee de
teile Sorte, que ebaque division correspond a un dixieme de millimetre
d’eau evaporee sur la surface libre du papier.
II faut ajouter a ces instruments la girouette, dont on suit les mou-
vements au nioycn des seize designations connues de la rose des vents.
Pour mesurer la vitesse, il existe des anemornetres totaliseurs qui
donnent pour ebaque heure la vitesse moyenne du vent entre deux obser-
vations consdcutives. L’anemometre qui fonctionne a l’Observatoire central
de Montsouris est muni d’un compteur automatique qui marque sur des