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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
d’y traiter cerlains sujets; parce que, sous la pression deventualites ou d’in- 
cidents faciles a prevoir, l’ampliitheatre ne tarderait pas a perdre sa ren 
table physiononne. II lui iaiidrail peu de temps pour n eIre plus qu’une 
Sorte de club, dont la chaire serail la tribune. Ajoutons, enfin, que ces 
cours sont professes dans des endroits differents, eloignes les uns des 
autres, et que letudiant qui voudrait se livrer a une etude speciale des 
Sciences politiques se verrait dans l’impossibilite de les suivre tous. 
Par ces divers niotifs, le genre d’enseignement dont nous parlons n’existe 
dans aucun de nos grands etablissements. Des ecoles sont organiseespour for- 
mer des Ingenieurs,des medecins, des avocats,des mililaires; aucune n’est 
ouverte a cehii qui, par sa Situation personnelle et ses aptitudes, peut se 
vouer a 1 etude des Sciences politiques et aspirer a prendre un jour rang 
parnii les honnnes dEtat. Les honnnes d’Etat, dit-on, ne se forment pas 
dans une ecole, soit; ou se forment-ils? C’est une question qu’il est permis 
de Jaire, surtout si Ion a en vue le röle que la plupart d’entre eux ont 
jouedans notre pays. Si, avec la resolution de profiter d’une expericnce 
acquise a nos depens, on veut bien songer aux nouvelles generations, on 
est en droit de se dernander: k Ou et connnent les jeunes gens qui se trouvent 
dans les conditions relatees ci-dessus, et qui sont appeles ä s’occuper de 
politique, peuvent-ils apprendre les elements des questions qu’ils auront ä 
traiter plus tard?» Les lioinnies d’Etat vraiment dignes de ce nom sont 
rares, et une ecole ne peut sattendre a en conqiler beaucoup panni ses 
disciples. Mais pourquoi cette ecole, puisqu’ecole il y a, n’accepterait- 
elle pas la mission plus modeste de doter les honnnes d’Etat d’intelligents 
et utiles collaborateurs, gräce i un enseignement comportant des travaux 
appiofondis surles inatieres administratives et financieres. Ces jeunes gens 
se lepandraient ensuite dans les ainbassades, dans les administrations pu- 
bliques, ou dans les ministeres; la jiresse, le barreau leur offriraient ega*- 
I ein ent 1 occasion demployer leur activile; et, dans leurs carneres respec- 
lives, la pratique de chaque jour les amenerait infalliblement a reconnaitre 
l’utdite de ces connaissances speciales; tous se leliciteraient de leur avoir 
consacre un certain temps a la lln de leurs humanites, et convieraient leurs 
camarades a prendre exempie sur eux. Croit-on qu’une teile ecole, recru- 
tant de nombreux disciples surtout dans la classe moyenne et superieure 
et les lui rendant apres une annee ou deux de fortes etudes, n’acquerrait 
pas sur cette classe elle-ineme une salutaire inlluence? Ne serait-cc pas un 
rnoyen de la rendrc plus instruile et plus judicieuse? N’arriverait-on jias 
ainsi a grossir les rangs de lebte intellectuelle du pays, qui n’a joue jus- 
qn ici qu’un niediocre röle dans les destinees du pays. 
Dans notre sociele democratique, entre les deux partis qui depuis (juatre-
	        
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