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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
A l’heure actuelle, il y a liuit cours diflerents, un par jour, et l’ensei-
gnement complet dure deux ans; il commence au mois de novembre et ne
prend fln qu’en juin. Les matieres trait^es sont: i° pour la partic diplo
matique, la geographie et l’ethnographie de l’Europe, le droit des gens,
l’histoire des traites conclus de i8i5 a 1871, la legislation industrielle
et les traites de commerce, la statistique gendrale comparee, les instilu-
tions militaires des grandes puissances, ainsi que leur Constitution poli—
tique; 2 0 pour la partie administrative, l’organisation financiere et ad
ministrative de Ia France et des principaux Etats etrangers, le droit
constitutionnel, l’economie politique, la statistique, l’histoire des theories
de reforme sociale, et enfin la legislation civile et criminelle comparee.
Les professeurs sont au nombre de 1 2 environ et choisis parmi les membres
de 1 Institut, du Conseil d’Etat, de la magislralure, etc. Chacun d’eux fait
en moyenne un cours par semaine. A cote de ces cours, on a Institut des
Conferences, qui doivent en etre le complement. La, les jeunes gens,
groupös en petit nombre autour du professeur et mis en presence des
sources et des documents originaux, passent de la thdorie ä la pratique.
Ils appliquent les r&gles, les axiomes professes au cours. Guides par des
hommes speciaux, les apprentis diplomates peuvent compulser les pieces
relatives ä une negociation; les futurs administrateurs etudient la structure
d’un budget, sous la direction d’un inspecteur des finances. Ailleurs, un
maitre des requetes fait discuter un regiement d’administration publique,
les Elements d’un octroi de ville, etc. Dans ces confdrences, le professeur
n est plus en cbaire, il cause, il discute avec ses eleves. L’enseignement
plus familier, plus penetrant , plus pratique et plus detaille convient a mer-
veille aux jeunes gens qui se preparent aux examens du Conseil d’Etat, de
la Cour des comptes ou de l’Inspection des finances, aussi bien qu’ä ceux
qui veulent entrer dans la diplomatie ou dans l’administration.
L enseignement ainsi regl^ dans toutes ses parties, d’autres charges in-
combaient a la direction de l’ecole. Il fallait songer ä doter les etudianls
dinstrumenls de travail, et mettre, pour ainsi dire, a portee de leur main
ces hvres qui ne sont pas d’un usage courant et qu’on ne rencontre que
dans certains endroits determines, par exemple ; la Collection des budgets,
des blue books anglais, des documents legislalifs emanes de nos assem-
blees, etc. En un mot, il fallait constiluer une bibliotheque. Elle existe
aujourd’hui. En la dotant d’amples ressources bibliographiques, d’un ma-
t^riel confortable, d’une rollection de revues et de journaux frangais et
etrangers, sans egale ä Paris, en l’elablissant enlin dans le quartier des
ecoles, la direction n’a plus songe seulemenl a ses elevcs; eile a entendu
faire un appel ä tous les hommes studieux, qui 011t ddsormais, moyennant