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vulgarisalion. Tel etait le but <|ue se proposaient les economistes, et que,
dans sa sphere, M. Guillaumin a cherche a atteindre.
En s’adonnant presquc exclusivement a la publication des ouvrages de-
conomie politique, il esl arrive a creer une maison donl Tanalogue n’avait
jamais existe, et qui derait bientöt devenir le centre et le lien de tous les
amis de la Science economique, grace a une double creation : le Journal,
et, un an plus tard, la Societe d’öconomie politique.
Tous les bommes qui s’etaient fait un nom dans letude des questions
economiques prirent part a la redaction. Blanqui comme redacteur en
chef, Horace Say, Charles Dunoyer, Dussard, Monjean, Blaise des Vosges,
Willerme et bien d’autres, ont apporte a M. Guillaumin le concours d’une
collaboration qui a dure de longues annees et qui a assure le succes du
Journal aujourd’hui parvenu a sa trente-deuxieme annee d’existence.
Depuis cette epoque, la plupart des anciens redactcurs, comme bien
l’on pense, ont disparu. D’autres noms aussi connus, aussi apprecies, se
lisent aujourd’hui au bas des articles. Joseph Garnier, redacteur en chef,
Hippolyte Passy, Michel Chevalier, Wolowski, Louis Reybaud, Courcelle-
Scneuil, Baudrillart. Si la redaction s’est trouvee insensiblement modifiee,
l’esprit est reste le nieme; il anime les nouveaux redacteurs, pour la plupart
disciples des anciens, etlejournal n’a neu perdu de sa viedle röputation.
Aujourd’hui comme autrefois, la sevente des doctrines, le soin qu il apporte
a les justilier, lui valent le sufl'rage de tout ce que l’Europe compte d’hom-
mes eclairös. Fidele a la mission qu’il s’esl donnee, le Journal des econo
mistes poursuit methodiquement le cours de ses etudes. Dans des articles
de fond, toutes les grandes questions touchant a Feconoinie sociale, a l’ad-
ministration, aux finances, a l’industrie et a la politique, sont developpees
et discutees, completees meine par des memoires, des notices historiques
ou biographiques. Les principes jadis proclames ont recu d’heureux deve-
loppements; ils ont ete confirmes par des faits economiques parfois consi-
derables, etudies de preset severement contröles. L’exposition de ces faits
a donne lieu a de nouveaux apenjus, a de nouvelles observations, et le
developpement progressif de la Science ne s’est pas trouve seulement cons-
late, mais le plus souvent bäte.
Une seconde publication periodique a citer a cöte du Journal des eco-
nomistes est YAnnuaire de leconomie politique et de la stahstique, qui parait
chaque annee depuis 1844, sous les auspices de MM. Joseph Garnier,
Guillaumin et Maurice Block. G’est un petit volume compacte, en formal
de poche in-18, d’un prix modere, et dans lequel on trouve reunis et ana-
lyses tous les renseignements epars dans de volumineuses publicalions
qu’on ne trouve pas loujours dans le commerce.
