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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

6/1 o EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
la ponte, aux mues et ä la regeneration de certains Organes chez les ecre- 
visses, il a determin^ avec la derniere rigueur les modes physiologiques 
selon lesquels ces divers plienomenes soperent, etbeaucoup de faits nou- 
veaux, surtout en ce qui touclie les mues, ont ete signales par lui. 
üne photographie reproduisant la suite de ses preparations accompa- 
gnait les documents exposes, et aidait le public ä se rendre cornpte de 
quelques-unes de ses curieuses recherehes. Ces priiparations, au nomhre 
de vingt-quatre, permettent de suivre les mues successives dune rneme 
ecrevisse, depuis sa naissance jusqua läge de six ans. 
Le sujet dont M. Chantran a recueilli les vingt-quatre depouilles suc 
cessives est malheureusement mort au bout de six ans. Ses observations 
sur le developpement progressif d’un meine individu se sont donc trou- 
vees arretees. On ne sait rien de certain sur la duree de la vie des ecre- 
visses. Leur pretendue longevite n’est ni prouv^e ni contredile. 
D autres travaux interessants sur la regeneralion des Organes de l’^cre- 
visse sont egalement dus ä M. Chantran. II a notamment constate que, si 
Ion coupe les antennes, elles repoussent pendantle temps qui separe une 
mue de la suivante. Les autres membres, grosses pattes, petites pattes, 
fausses pattes et lamelles de la queue, se regenerent plus lenlement; il 
laut lespace de trois mues, et les membres regeneres ont tonte leur force 
ä la quatrieme mue. 
Une derniere publication de M. Chantran traite de la formation des 
pierres dans le corps des ecrevisses. II s’agit de ces concretions calcaires 
connues dans l’ancienne pharmacopee sous le nom d’yeux d’ecrevisse. Elles 
se developpent entre la paroi propre de l’estomac et la tunique caduque 
qui tapissc a l’interieur cet organe, sur un point particulier que Ton a 
designe peut-etre improprement sous le nom de glandes salivaires. Ces 
glandes, dans la periode de la mue, pendant que la pierre se forme et 
jusqua sa complete resorption, subissent des modilications notables, et 
cependant Fon n’a pu jusqu’a ce jour determiner quelle [»eut etre leur 
fonction. Sur ce point, M. Chantran n’a pas ete plus heureux que les 
autres naturalistes, ses predecesseurs. Il seborriea donner des indications 
precises sur la formation des pierres, laquelle, se produisant toujours ä une 
epoque coi'ncidant avec celle des mues, a evidemment pour objet de four- 
mr les principes calcaires qui doivent contribuer ä la durete et a la resis- 
tance de l’enveloppe tegumentaire de l’animal. 
Tels sont les divers travaux que le Jury a distingues en decernant ä 
M. Chantran un diplome de mente. L’Academie des Sciences, comme nous 
lc rappelions tout ä l’heure, avait dejä rendu justice aux efforts de ce labo- 
rioux et patient observateur, aulrefois simple ap|iariteur au College de
	        
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