ENSEIGNEMENT SUPEK1Elli.
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France, et qui, par son intelligence et son initiative personnelle, a su con-
querir sa place Jans le rnonde de la Science. Nous en trouvons le temoi-
gnage dans ces quelques lignes extraites du rapport adresse ä l’Academie
par M. Brongniart : «Les etudes de M. Chantran sont remarquables, a
la fois, par leur longue contmuite et leur scrupuleuse exactitude. Elles
rentrent dans l’ordre de celles que de Rciaumur et Hubert ont port^es ä
un si haut degre de perfection, et qui, malheureusement, sont trop negli-
gees de nos jours. »
III
SOCIETES SAVANTES.
Nous voici arrivtis a la troisieme partie de notre täclie : la constatation
de la part prise par les societes savantes a l’Exposition. Elle est assez con-
siderable. Quatre-vingt-seize sociales de nos d^partements se sont jointes
ä six associations dont le siege est ä Paris, dans le but de faire figurer ä
Vienne leurs memoires, bullelin, annales, etc. II faut se feliciter de ce
resultat, qui temoigne d’une certaine activite intellectuelle dans nos pro-
vinces. Commenfons notre examen par les societes savantes de Paris, ä la
tete desquelles il convient de placer les Archives nationales.
Le directeur general, M. Alfred Maury, a eu la bonne pensee de sou-
mettre a l’examen du public lettre quelques-uns des bcaux ouvrages d’eru-
dition publies sous ses auspices, en memc temps qu’un cboix assez etendu
de fac-simile executes d’apres nos plus precieux manuscrits. Le succes qu’a
obtenu cette exposition d’un caractere special nous permet d’entrer dans
quelques delails.
Au nombre des richesses contenues dans l’hötel Soubise, ä Paris, il faut
placer une Serie d’anliques manuscrits sur papyrus, remontant a l’epoque
des rois de France de la premiere et de la deuxieme race. Cette collection
de diplömes merovingiens et carlovingiens est de la plus haute valeur, au
point de vue historique; c’est un des monuments les plus considerablcs
qui, de cette epoque reculee, soient parvenus jusqu’ä nous. Dans le but
de preserver les manuscrits eux-mcmes de tous accidenls auxquels les
exposeraient les Communications au public, on a songe a les reproduire
avec toute l’exactitude desirable, et a former ainsi une seconde collection
de fac-simile pouvant, dans presque tous les cas, tenir lieu des originaux.
Au point de vue mat^riel, rien n’a ^te n^glige pour lui donner un carac
tere vraiment scientifique. Les fac-simile sont tires sur des feuilles de par-
chemin, et la perfection de la copie est teile qu’on y retrouve jusqu’aux
nervures et (ihres du papyrus original. La lecture meine en est plus aisee,
IV.