642 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
car tous les mots et quelquefois des passages enliers qu’avaient efTaces
I’action du temps ont ete retablis et traces en letlres rouges. C’est a
M. Bordier qu’on doit celle restitution, qu’il a efTectuee avec autant de
patiencc que d’inteHigence, lorsqu’en 185£2 il etait attache aux Arehives.
Trois de ces fac-simile sont exposes.
Le premier est sans date precise. C’est la ratification par Dagobert I"
dun partage de biens sis en Rouergue, entre deux freres, Ursin et ßep-
polen. Lacte est signe par le roi lui-meme, en raison de l’importance des
fonctions exercees auparavant par Ursin, qui etait referendaire de Clo-
taire II.
Le deuxieme porte la date du 22 juin 653. C’est la confirmation par
Clovis II des privileges de l’abbaye de Saint-Denis. Les grands digni-
taires de l’epoque avaient demande cette confirmation au roi. Leurs signa-
tures se retrouvent au bas de l’acte, et parmi eiles celle de saint Kloi,
eveque de Noyon.
Le troisieme, enfin , est du commencement du vin" siede. C’est le testa-
ment d’une dame du nom d’Ermentrude. Elle donne a ses heritiers scs
innneubles, ses meubles, ses bijoux, son argenterie, le char donl eile se
servait dhabitude avec son attelage deboeufs, etc. Par le meme acte, eile
affranchit ses serfs.
Ces trois specimens font partie de la collection meme des arehives. L’e-
criture est a peu de choses pres semblable dans les trois, celle dite cursive
merovingienne.
Ladministration des Arehives, a diverses epoques, a fait executer pour
le public des reproductions de ses diplömes. En 1866, la maison Clayo
a publie deux fascicules contenant chacun une trentaine de fac-simile.
Nous les retrouvons relies en un volume avec ce titre : Diplomata et chartce
Merovingicw wtatis in archivo Francice asservata, etc. Ils sont d’une execution
soignee et comprennent les diplömes des annees 5e8 a 863. Ce volume
sert d atlas ou d appendice a un important ouvrage qui a nom : Les Monu
ments historiques. Lauteur, M. Jules Tardif, y a reuni une quantitö consi-
derable de documents emanes de I autonle royale, du parlement, de Ja
chambrc des comptes, etc., pendant une periode de douze siecles, du
sixieme au dix-huitieme. Ce recueil est, en somme, l’lnstoire des insti-
tutions de notre pays, de ses corps politiques, de ses lois et de ses coutumes.
C est la mise au jour des sources auxquelles ont du recourir nos eminents
historiens, dans l’elaboration des grandes ceuvres qu’ils laisseront apres
eux.
La collection des sceaux qui doit etre prochainement exposee dans les
salles de 1 hotel Soubise, a Paris, est d’un interet au moins egal a celle