ENSEIGNEMENT SUPERIEIT«.
643
des diplömes merovingiens dont nous parlions tout a l’heure. Elle ne
compte pas moins de 35,ooo empreintes et pres de 3oo matrices ori
ginales de sceaux royaux et ecclesiastiques. M. Douet d’Arcq a clioisi
i 2,000 des plus interessants, dont il a donne la nomenclalurc et la des-
cription detaillees, en trois volumes, qui ont et^ egalement envoyös a
Vienne. Son livre se recoinmande de lui-meme ä tous les amateurs d’ar-
cheologie. I) serait bon seulement de le completer par l’adjonction d’un
alias iconograpbique donnant les dessins des types les plus remarquables,
la seule vue d’une planche etant souvent plus profitable que la lecture de
cent lignes de texte.
Ln ouvrage eonsiderable, en cours de publication, dont nous pouvons
des a present consulter les deux premiers volumes, c’est le Tresor des Charles,
c’est-ä-dire la reunion des titres remis aux rois de France par leurs vas-
saux et feudataires, du xi" au xvi r siede. On se rendra compte de l’immense
quantite de textes que contiendra Fouvrage complet, quand on saura que
dans les deux seuls premiers volumes il y en a plus de 3,5oo donntis in
extenso ou analyses, et qu’il a fallu plus de vingt ans pour la mise en ordre
et la preparation de cet inventaire. C’est au regrett^ M. Teulet qu’on doit
ce gigantesque travail; il n’avait pu avant sa inort publier que le premier
volume. M. Huillard-Bniholles, son conlinuateur, terminait le second lors-
qu’il a ete frappe ;i son tour. De savants archivistes marcbent aujourd’hui
dans la voie tracee par leurs devanciers, et se proposcnt de faire jiaraitre
prochainement le Iroisieme des dix volumes qu’aura l’ouvrage complet.
Deux volumes d’actes du parlement de Paris classes par M. Boularic
fournissent d’amples details sur cettegrande Institution, qui a eu cinq siecles
d’existence, et qui a joue un role si considerable dans l’histoire de notre
societe franfaise. La publication des minutes et registres du parlement , a
peine ebauchee aujourd’hui, est pour l’avenir une mine inepuisable de
precieux renseignements sur l’histoire de notre legislation, de notre droit
public et de nos instilutions.
Mentionnons, pour terminer, l’Inventaire sommaire et le tableau me-
thodique des fonds conserves aux Archives nationales. Par le titre, on peut
juger de l’utilit^ de l’ceuvre. C’est une sorle de repertoire a l’usage du
public, qui peut, grace ä un nouveau classement, se lancer a la recherche
des documenls conserves au palais Soubise. C’est la clef d’un s6rail de
beautes severes dont les deitours etaient, auparavant, connus des seuls
archivistes qui y avaient ete nourris.
Telle est, dans son ensemble, cette exposilion des Archives. Par le choix
des ouvrages et la sommc d’efforts individuels qu’ils representent, par la
purete de 1’execution typographique des specimens, eile inet la France eu