EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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par des professeurs, des medecins, des avocats, des negociants; parmi ces
derniers, il faut mentionner M. Christakis Zographos, qui a dispose d’une
somme de 20,000 francs au profit de I’Association frangaise, dont il fait
partie depuis 1868, dansle but de dEcerner un prix annuel de 1,000 francs
;i l’ouvrage le plus ulile au progres des Etudes grecques.
A Londres habite et professe l’ancien direeteur de l’Ecole hellEnique
de Syra, M. Valettas, le savant Editeur des lettres de Photius, l’auteur du
Tratte' Imtonque et cntique sur la me et les poemes d’Homere. Sur les instances
de la colonie grccque, il est devenu, dans cette capitale, le fondateur d’une
ecole hellEnique,. et par lui FAssociation grecque, dont il est, cornrne nous
le rappelions tout a l’heure, un des fondateurs, a pu, compter sur le
concours de plusieurs Etablissements de commerce et de quelques parti-
culiers.
Il en a EtE de meine a Marseille, l’antique Phocee, graceaux efforts de
M. Constantin MeLas, negociant comme M. Valettas, inscrit parmi les
membres fondateurs.
Ainsi constituee et forte de tous ces temoignages de Sympathie, i’Asso-
ciation pour rencouragement des etudes greques a poursuivi aclivement
l’oeuvre qu’elle avait enfereprise. C’est ainsi que chaque annee les eleves de
rhetorique, de seconde et detroisieme qui, aux concours generaux de Paris
et des departements, avaient obtenule prix de Version grecque, etaientspe-
cialement couronnes par eile, rEcompense qui, pour la jeunesse des lycEes,
Etait un nouveau sujet d’emulation. Le zele dEploye par les maitres dans
l’enseignement etait rEcompense par des mEdailles et des prix qui avaient
Egalement pour destination de signaler la valeur d’ouvrages litteraires ou
pEdagogiques.
Lorsqu’en 1868, sous le ministere Duruy, de vagues projets de rEforme
menafaient l’Etude du grec dans nos Ecoles universitaires, aprEs une discus-
sion approfondie qui a occupE quatre sEanees, le comitE de I’Association
donna mission a son bureaude prEparer un rapport exposant les principaux
motifs qui militent eontre l’exclusion du grec du cadre de nos Etudes. Le
rapport, vEritable plaidoyer cn faveur du grec, a EtE prEsentE au ministre,
et entre ses mains il est devenu une arme puissante conlre les mEdiocres
rEformateurs qui 1’obsEdaient; l’initiative prise par l’Association n’a pas ElE
sans influence sur le rEsultat final; M. Duruy a paru le reconnaitre, d’abord
en s’inscrivant spontanEment parmi ses membres, ensuite en provoquant
un dEcret qui la dEclare sociEtE d’utilite publique, le 7 juillet 1869.
L’Association joua encore unrole important lorsque fut reprise la ques-
tion d’introduire dans notre enseignemenl la jirononciation nationale du
grec. Reprenant les conclusions de l’Academie des inscriplions et helles-