EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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Ressort-il de celte digression que l’Exposition universelle de Vienne,
par rapport au groupe XXVI, ait ete incomplete ou sans utilite pralique ?
Qui oserait exprimer unc opinion aussi exageree? Et l’essayat-on, que le
nombre considerable d’objets exposes, leur valeur reelle, le progres accom-
pli en le comparant aux expositions precedentes et le chiffre eleve des re-
compenses decernees donneraient le dementi le plus complet ä une appre-
ciation aussi fausse qu’injuste.
En autre point important forma egalement le sujet des premieres cle-
liberations du groupe XXVI : ce fut la question de savoir s’il n’avait pas
mission, la A e section surtout, d’examiner, a cöte des moyens auxiliaires
pour rinstruction des adultes, tous les autres moyens propres ä ameliorer
leur condition future, et cela par l’encouragement a donner aux institu-
tions d’assistance, de prevoyance et de charite pour les populations ou
vrieres des villes et des campagnes.
Apres un examen approfondi de la question soulevee, la majorite se
pro non 5a pour l’abstention, en exprimant l’avis que la discussion de ces
graves problemes pourrait aisement revelir un caractere politique, et qu’il
fallait eviter d’aborder un terrain aussi vaste et aussi brulant que celui des
questions sociales.
Mais il ne fut pas moins entendu que la A e seclion examinerait avec la
plus grande attention et le plus vif interet tous les objets, ouvrages, rapports
et comptes rendus qui, moralement et materiellement, devaient apporter
un profit ou une amelioration quelconque dans l’instruction complemen-
taire et la Situation generale des adultes, surtout de ceux qui appartien-
nent aux classes moins favorisees par le sort et la fortune, et des lors notre
section devait s’approprier le jugement et la recompense des societes
savanles, des institutions diverses creees en faveur de la moralisation du
peuple, telles qu’associations ouvrieres, bibliotheques populaires, des in-
dustriels ou societes industrielles qui, par la creation de caisses de secours,
d’asiles, de maisons ouvrieres, de livrets a la caisse d’epargne et autres
preuves manifestes de leur sollicitude pour ceux qui etaient leurs premiers
et plus precieux collaborateurs dans les succes et les profits que leur In
dustrie speciale leur apportait.
Mes eminents collegues des i rc , y' et 3 e sections, dans les remar-
quables rapports qui precedent ce petit travail, ont singulierement facilite
ma tacjie, car tout ce qui se rapporte a ces grandes questions sociales de
l instruclion, de l’enseignement et de l’education, a ete traite par eux dune
maniere si complete, qu’il n’y a plus rien ä ajouter de ma part, et que je
me bornerai des lors a enumerer les objets exposes qui ont particuliere-