INSTRUCTION DES ADULTES.
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celui de cent, et les ceuvres de plusieurs d’entre elles offraient un me rite
reel.
Apr&s ce tres-court et tres-rapide expose, dont l’insuffisance doit 6tre
entierement ä la charge de son auteur, ce dernier ne peut cependant se
defendre de terminer son modeste travail sans exprimer un regret et se
livrer a une esperance.
Bien des fois on a dit et ecrit que ces grandes assises des nations, qui
s’appellcnt Expositions universelles ou internationales, pourraient et de-
vraient avoir un r^sultat humanitaire immense, a cöt^ des avantages in-
rontestables provenant des progres dans l’art, l’industrie et le commerce;
a savoir: de rapprocher les peuples, de ne plus les voir combattre que
dans cette lice pacifique de leurs produits chaque annee perfectionnes, de
faire disparaitre a jamais ces lüttes sanguinaires oü des Hots de sang hu-
main sont r^pandus, sans que les questions qui avaient servi de pretexte
d la guerre soient pour cela resolues. II n’en a malheureusement pas
de ainsi jusqu’ici, car cbacune des quatre dernieres Expositions univer
selles a Londres et ä Paris fut suivie a peu de distance de guerres san-
glantes entre de grandes nations: i85a a vu la guerre de Crim^e; celle
de Fltalie a succM^ ä l’Exposilion de 1855; celle de 1862 n’a pas ernpe-
che la Campagne de Sadowa, ni celle de 1867 la grande guerre de 1870.
Esperons que l’Exposition de Vienne sei’a plus heureuse que ses devan-
cieres, et qu’elle marquera l’ere du progres reel, celle d’une longue paix
et du ddsarmement general de l’Europe.
Ce n’est qu’alors, quand la raison et la transaction auront remplace le
fer et le feu, que notre siede pourra ambitionner ce titre precieux de
civilisateur par excellence. La disparition des frais enormes impos^s par
la paix armee (cancer de tous les budgets europeens depuis 181 5) pour-
rait amener successivement la diminution des charges lourdes qui pesent
sur le trop grand nombre, ainsi qu’une plus equitable application des
impots.
DE KOENIGSWARTER.
FIN DU QUATRIEME VOLUME.