TRAVAUX DU GENIE CIVIL. 
55 
troubl^es, ä peine une ou deux l'ois par an. L’une d’elles, ia source de 
Saint-Philibert, depuis quatorze ans que la Ville de Paris la possede, n’a 
jamais perdu sa splendide limpidite. 
L’analyse de leurs eaux a 4te faite par MM. Wurlz et Mangon, membres 
de l’Institut, et il a ete constate qu’elles ne contenaient, pour ainsi dire, 
que du carbonate de chaux dans la proportion de 17 a 20 centigrammes 
par litre. 
Leur titre bydrotimdtrique, d’apres les essais de M. Beigrand, est 
compris entre 17 et 20 degr^s. II y a donc concordance parfaite entre 
les analyses et les essais, puisque 1 cenligramme de carbonate de chaux 
correspond a 1 degrd hydrotiinetrique. Cette proportion de carbonate de 
chaux est excellente; eile n’est pas assez grande pour que l’eau soit incrus- 
tante; eile suffit pour rendre la fonte et le plomb inattaquables par l’eau. 
Suivant les chimistes franjais, et notamment M. Dumas, une dose de i5 
a 20 centigrammes de carbonate de chaux par litre est indispensable 
pour que l’eau soit parfaitement salubre. 
Les sources de la Vanne sont disposecs en dcux groupes. Les sources 
hautes, qui arrivent dans l’aqueduc par la simple action de la gravid, 
sont : la Bouillarde, Armentieres, le Birne de Cerilly et Flacy. L’eau 
de cette derniere est relev^e de quelques metres par des turbines et 
des pompes a force centrifuge actionndes par l’eau du Birne de Cerilly. Les 
sources hautes ne donnent jamais moins de 35,000 metres cubes par 
uh heures, et leur debit s’eleve parfois jusqu’a 100,000 mktres cubes. 
Les sources basses, qui coulent a i5 ou 20 metres au-dessus du niveau 
de l’aqueduc principal, sont: Chigy, le Maroy, Saint-Philibert, Malortie, 
Capray-Roy, l’Auge, le Miroir de Theil et Noe. Leur debit est peu variable 
et descend rarement au-dessous de /io,ooo metres cubes par uh heures. 
Trois usines aclionnees par les eaux de la Vanne seront employ^es a 
relever l’eau de ces sources , savoir : 
Usine de Cliigy. — Une rouc Sagebien et un Systeme de pompes rem- 
playant l’ancien moulin de Chigy achete par la Ville relevcront les sources 
de Chigy et du Maroy d’environ i5 metres. 
Usine de la Forge. — Deux turbines du systüme Feray remplaceront 
l’ancien moulin de la Forge et releveront, de 18 metres environ, au moyen 
de pompes, une partie de l’eau des sources des Saint-Philibert, de Ma 
lortie, de Capray-Roy, de l’Auge. du Miroir de Theil et de Nof*. 
Usine de Malay-le-Roy.— La Ville a achete le grand moulin de ce nom