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TR AVALIX DU GENIE CIVIL.
La masse Enorme de sablon de la Corel de Fontainebleau a ete un des
plus grands obstacles du trace de l’aqueduc de la Vanne. D’apres un pre-
mier projet dresse en 18 6 5, on contournait ces sables en suivant les
bords de Ja Seine. A l’extremil^ de la foret, on perdait une partie de
la peilte, et l’on arrivail a Paris a l’altitude 70 metres, qui <5fail trop
hasse.
Lorsque l’affaire fut reprise en 1S 6 5, apres l’achevement de l’aqueduc
de la Dhuis, on a suivi un de ces longs ravins d’origine diluvienne qui
sillonnent la masse des sables. On a ainsi traverse ce terrain, si tourmente
enapparence, sensiblement en ligne droite, surune longueur de 28 kiJo-
metres, et l’on a pu arriver a Paris a l’altilude 80 metres, qui est indis
pensable pour la distribution.
Le profil en long de ce sillon rectiligne est loin d’etre regulier; l’aqueduc
y est Supporte sur 5,200 metres d’arcades; il s’enfonce en Souterrain sur
un developpement de 5,900 metres. En debors de la foret, a partir de
Coquibu, on trouve encore de grandes masses de sable percees en general
par des souterrains.
Parmi les ouvrages construils dans la traversee des sables, il en est de
tres-considerables, dont les dessins et les pbotographies ont «5te exposes
a Vienne, notamment les arcades du Grand-Maitre, de la route d’Orl&ms,
le souterrain et les rochers de Coquibu, etc.
Dans ces sablons, une quantite considerable d’osseinents d’halitdrium
a etc d^couverte. Ces interessants fossiles ont ete detruits par l’incendie
de l’Hotel de Ville.
Cette partie du trace de l’aqueduc ne se tient pas toujours dans les
sables; il sillonne fä et la le limon des plateaux a deux couches, comme
au siphon de Montrouget et dans la plaine de Beauvais. Il rentre dans
les calcaires d’eau douce, dans la traversee de la pelite riviere d’FJcolle,
et l’on y a encore fait une ddcouverte geologique tres-interessante.
Dans les limons anciens du lit de la riviere, on a d^couvert le eräne
d’un grand cervide, le Megaceros hibernicus. Les rnamelons de sables de
Fontainebleau sont recouverts assez souvent d’une epaisse table de gres, et
quelquefois la masse du calcaire de Beauce; au-dessus du souterrain de
la Padole, on a trouv^ cette table de gres stri4e comme les roches qui se
Irouvent sur le ehemin des glaciers. Cette ddcouverte abeaucoup interesse
les g^ologues; eile a (ite l’objet de deux visites de la part de la Societe
geologique a la Padole. La photographie d’un des fragments de cette
roebe striee se trouve dans l’album expose a Vienne.
Aqueduc pnncipal. — Trac6 dans le limon des plateaux cl les amas de