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EXPOSITION DE VIENNE.
nef et de 2 m. 90 dans Pautre sens, et sont relies suivant la plus petlte
distance par des poutres de 0 m. 15 sur 0 m. 20, sur lesquelles reposent
transversalement les solives du plancher de 0 m. 095 sur 0,160, tandis que
le parquet meme est en planches de 0 m. 150 sur 0 m. 035 d’epaisseur, po-
sees transversalement ä la longueur de la nef et des transepts. Ces planches
laissent entre eiles de larges intervalles pour facüiter le balayage de la
poussiere qui tombe dans Pespace vide compris entre la surface naturelle
du terrain et la töte des pilotis, et limite sur les cötes par les murs du bä-
timent.
L’enfoncement des pilotis ä la vapeur semble presque inconnu en Au-
triche; car les milliers de pieux employes ont ete enfonces ä la main, de la
fagon suivante : ün trepied forme de fortes perches porte une poulie sur
laquelle passe une grosse corde dont Pun des bouts est attache ä un mou-
ton de 270 kil., et dont Pautre est termine par quinze ou vingt brins plus
petits, munis chacun d’une poignee que tient un ouvrier; le mouton est
guide par une tige de fer qui le traverse et repose sur la tete du pieu. Les
ouvriers soulevent le mouton en tirant les cordes jusqu’ä terre, et le
laissent retomber en ramenant vivement les bras au-dessus de la tete; la
chute est d’environ 2 m. 10
On avait eu d’abord Pintention de construire en bois les colonnes qui
supportent la toiture, ainsi que Parcature elle-memc; les colonnes de-
vaient etre reliees entre elles par des chftssis en charpente, ce qui leur
donnait de la stabilite. On remplissait les chässis de briques ordinaires, et
”on obtenait ainsi une muraille continue dans le style des chälets suisses.
Mais lorsque le projet fut connu des entrepreneurs, il y eut une entente
pour elever le prix du bois, et les prix offerts parurent si exorbitants que
la Commission technique dejouale complot en abandonnant la construction
en bois de la nef et des transepts pour adopter le Systeme en fer leger. Et
Padjudication en fut faite par voie de concours international ä Petablisse-
ment Harkort, de Duisbourg en Westphalie, sur le Rhin.
La superstructure finalement adoptee consiste alors en une Serie de co
lonnes en fer ä treilles tres-legeres reposant sur des plaques de fondation
en fonte portees par les pilotis. Ces colonnes soutiennent les fermes du toit,
en arc de parobe, formees de charpentes egalement en treilles reliees l’une ä
l’autre par des traverses en bois, lesquelles portent sur des semelles en
corniere rivecs ä la flasque superieure de Parcade.
Des planches legeres sont clouees sur les traverses, et recouvertes de
feuilles de zinc qui rendent la toiture toutä fait etanche. Le poids total du
toit se trouve ainsi porte par les colonncs, les murs servant uniquement de
cloisons. Les colonnes sont de simples poutres en treillis dont la rigidite
depend de la hauteur, les scmelles ou patins sont formecs de dcux fers
cornieres de 8 centimetres rivees sur une äme composce de bandes en dia
gonale et de cornieres horizontales. La largeur des colonnes est perpendi-
culaire au mur, de Sorte qu’clles n'ont par elles-memes aucune force pour
resister aux efforts lateraux. Mais cette disposition permet alors de les re-
lier par de fortes cloisons en charpente et briques, enduites de ph'itre ä
Pexterieur comme ä Pinterieur du butiment.