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L’ARGHITEGTURE DU PALAIS.
Les murs de la nef ont l’epaisseur d’une brique et demie, ceux des tran-
eepts d’une brique seulement, mais il faut dire que les bnques d Autrichc
gontbeaucoup plus grandes que les nötres; eiles ont 0 m. 30 x 0,1b
X 0,07S. , ,
La semelle exterieure de la colonne est encastree dans la mafoimn e en
brique, particularite dont il faut se rappelet-, parce que nous mdiquerono
plus loin les consequences tres-serieuses qui en ont result .
Il entre dans la construction des bätiments trois sortes de colonnes diffe
rentes l’une de l’autre par les dimensions .
•10 Les petites colonnes de la nef qui ont 17 m, 4 de longueur sur 1 m. &
delargeur;
2° Les colonnes basses des transepts qui ont 10 m. 7o sur lm.
3° Les colonnes composites qui' s’elevent ä la jonction de chaque transop
avec la nef, et qui consistent simplement dans la reunion des deux prece-
dentes rivees ensemble de maniere ä prendre en plan la forme d un L.
Les colonnes de la nef et des transepts sont exactement les memes sauf
les dimensions.
Les fermes qui supportent le toit sont de simples arcs en treillis, les
semelles superieure et införieure sont en fers cornieres dela meine dimen-
sion que ceux des colonnes, c’est-a-dire de 80 millimetres. Ces semelles sont
cependant plus fortes que celles des colonnes, en ce qu’elles sont renforcees
par l'addition d’une bande de töle de 180 millimetres de large sur 10 mi i-
metres d’epaisseur. Le treillis est forme de rayons a double cormere nves
Bur les bandes en diagonale qui se croisent ä l’endroit de la couronne, tan-
dis qu’ä la naissance de l’arc les pommeaux sont pleins.
A chaque intersection des transepts avec la nef, se trouve une ferme saus
colonne de soutien, une poutre en treillis la relie dans ce cas aux deux
colonnes composites adjacentes. L arc de la nef dont il s agit poitt a a ü j-
sur la poutre et sur l’arc du transept place immediatement au-dessous, le
tout rendu rigide par des pieces de bois tres-robustes.
La maniere dont a ete montee la charpente en for est ä la fois simple et
expeditive. Lorsque les pilotis furent enfonces, on monta quatre echafau-
dages mobiles, pouvant se mouvoir le long de rails poses sur les traverses
qui relient les tetes des pieux, et faisant chacun le quart du travail. Trois
treuils etaient places sur la plate-forme superieure : un au milieu pour mon-
ter les maitresses poutres du toit et un autre de chaque cöte pour lever los
colonnes.
Ces dernieres arrivaient tout d'une piece, tandis que les arcs, pour la
facilite du transport, etaient envoyes en deux Segments que 1 on rivait a
terre. On montait d’abord avec les treuils les deux colonnes opposees, qua
l’on fixait bien a leur place, puis on amenait l’arc en une piece, que 1 on
rivait sur les colonnes. La charpente ainsi montee etait mamtenue en Posi
tion par des cordages. On poussait les echafauds mobiles, on elevait les
colonnes et l’arc suivants et ainsi de suite jusqu’aux derniers. Mais aussitöt
qu’il y avait deux ou trois groupes dresses, les charpentiers les reliaieni
par des poutres fixes, suivis bientot par les macons pour faire les cloisons