L’ARCHITECTURE DU PALMS,
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colonnes, leur enlevant uno partie de leur rigidite. II devenait alors necessairo
de rendre chaque pilier capable de resister aux efforts dans tous les sens, le toit fut
aussi solidement armature de maniere ä pouvoir soutenir les colonnes au lieu
d’ötre Supporte par elles, dans le cas oü quelque fondation isolee cederait et s’en-
foncerait : pour y arriver, on substitua ä la section en double T des colonnes,
une section en forme de boite. Avec cette disposition, si des efforts transversal! x
venaient a se produire, suivant la direction d’un rayon, les deux extremites de la
boite agiraient comme les semelles superieures et inferieures d'une poutre ordinaire,
les cöte’s de 30 centimetres de largeur se comportant comme Tarne de la pouire,
et vice versa, sous l’action des elforts transversaux agissant a angle droit avec le
rayon, les deux cötes agiraient comme les semelles de la poutre et les extremites
comme l’äme. La boite fut, en oulre, renforeee par de nombreuses cloisons inte-
rieures en töle de facon ä prevenir toute espece de flexion.
Si nous passons des colonnes ä la toiture, on voit qu’un cöne forme d’une simple
epaisseur de töle maxima de 12 mm 1/2 au sommet sufFisamment forte pour resister
aux efforts de tension ou de compression sous une Charge symetriquemcnt repartic,
n’etait pas assez resistante, par elle-meme, pour garder saforme sous l’action de char-
ges mal reparties, comme le poids de la neige ou reifet du vent d’un cöte, et de
l’autre le poids seul du toit. II fallait ne’cessairement donner de la raideur a la toi
ture, ce qu’on obtint facilement par uno Serie de poutres legeres disposees suivant
le rayon du cöne et reliees par d’autres plus petites dans le sens de la circonference.
Les poutres radiales, au nombre de 30, partent de la töte des colonnes en se dirigeant
vers le sommet du cöne. Deux de ces poutres, celles qui se trouvent dans Taxe
de lagrande nef, ne reposent pas sur des colonnes, et sont simplemont plaeees
sur le toit. Elles ont ä leur point de depart l m 52 de largeur et vont en s’amincis-
sant vers le sommet : elles sont formces d’une äme en fer plat d’une epais
seur maxima de 12 mm et d’un leger rebord superieur de la meme epaisseur, l’enais-
seur du toit servant de semello inferieure. Les cornieres reliant la scmelle,
l’äme et le cöne ont 100 mm X 100 mm X 12 mm ,5, et n’existent que sur une face.
Les poutres formant les cercles concentriques qui relient les rayons, deiaien
etre faites de la meme maniere. Comme ces anneaux sont ä angle droit avec
le cöne, ils formaient, chacun, un cöne tronque le sommet dirige en .bas.
Chaque segment compris entro les poutres radiales jouissait d’une grande
rigidite, qui se trouvait augmentee par sa liaison avec le toit au moyen de
trois equerres triangulaires dont une face etait rivee a la poutre et l’autrc au
toit. Les deux poutres annulaires les plus basses etaient plaeees ä l’exterieur
des deux faces des colonnes; leurs fonctions etaient un peu differentes
de celle des autres, en ce qu’elles avaient, en outre, a supporter le poids du
toit entre chaque colonne, poids qui devait etre porte a l’origine par un mur.
Ces poutres sont meme calculees pour supporter le poids de chaque colonne au
cas ou les fondations viendraient ä s’enfoncer et les laisseraient suspondues en
l’air.
Le cöne devait etre forme’ de plaques de töle de 12 mill. 5 d’epaisseur maxima
diminuant vers le sommet. II y avait entre chaque colonne douze plaques nosccs
alternativement, l’une sur l’autre de maniere ä constituer un hon joint rive ä
recouvrement. Les poutres circulaires etaient seuiement rivees sur les plaques
superieures et l’espace entre l’anneau et les plaques de dessous restait linre pour