'21
EXPOSITION DE VIENNE.
que ces efforts produits daiis les cereles concentriques successifs dont ie ebne est
forme, varient sous l’action d'une Charge agissant au sommel, eu partant d’un
effort de tension ä la base pour arriver ä un effort de compression au sominet et,
consequemment, passant par la valeur zero ä la hauteur d’un cercle partieuiier
dont on peut determiner la position exacte. 11 est peut-ötre inutile de remarquer
que le cöne est soumis ä un effort de compression dans la direction des rayons
dont on peut supposer qu’il est forme. De tout ce que nous venons de dire, oii
peut conclure que les tirants interieurs employes ordinairement dans les cons-
tructions modernes des toitures coniques, sont ici remplaces par ce que nous pou-
vons appeler des tirants agissant suivant la circonference, qui repondent au möme
but, et qui n’ont par consequent aucune tendance ä renverser les colonnes sur
lesquelles un tel toit peut reposer. Ce Systeme de construction a plusieurs grands
avantages sur les toits ordinaires faits de pieces detaehees; si, par exemple, dans
ces derniers une seule piece en tirant vient ä casser, la construction toute entiere
est en peril; tandis qu’avec un toit conique sans solution de continuite, rien ne
peut tomber tant que le toit ne cede pas tout entier. Nous pouvons aussi en
conclure que ce simple cöne est extrömement robuste pour resister aux efforts
de tension et de compression auxquelsil est assujetti et que, cependant, les poutres,
disposees suivant le rayon et la circonference, peuvent ötre considerees cornme
de simples contre-forts et non comme la carcasse principale du toit. Considerees ä
ce dernier point de vue, eiles peuvent devenir au contraire une source de danger;
car si tout le poids repose sur elles, il est clair que dans le cas qui nous occupe ici,
dans le cas de la rotonde, il y aura trente rayons ä la aurface du cöne sur lesquels
les efforts se concentreront, et ces poutres tendront aiors ä aplatir la partie de
surface courbo du cöne comprise entre elles, et, en fait, changeront le cöne en une
Pyramide de trente cötes. Cette tendance sera contrebalancee par la raideur des
couronnes et de leurs equerres. Deux de ces couronnes sont extrömement solides
afm de resister a ces efforts particuliers. C’est en vue d’uno teile possibilite que les
colonnes de la grande lanterne doivent etre reliees ensemble, ä la base, par une
poutre annulaire traversant la platc-forme et reposant directement sur l’epaisseur
du toit, repartissant ainsi le poids des colonnes et de la superstructure sur toute la
surface au lieu de la concentrer sur les trente poutres radiales.
Un cöne tronque est, comme on le sait, aussi resistant que le cöne complet,
et l’experience a prouve que la circonference superieure est soumise ä un effort de
compression quand on la Charge. Pour la rotonde, c’est une couronne horizontale
d’un diametre interieur de 0 metres et de 36 mötres a l’exterieur, qui resiste ;i cot
effort et qui n’est autre que la grande plate-forme rendue rigide par les trois
poutres concentriques decrites ci-dessus, les couronnes interieures et exterteures
servent aussi ä supporter les parapets de la plate-forme.
Nous en avons dit assez sur la theorie de la construction du toit pour en montrer
la possibilite, nous allons maintenant decrire la methode qu’on se proposait
d’employer pour l’erection de la rolonde.
Les colonnes devaient arriver toutes pretes ä poser sur une longueur de 10 metres
ä partir de la base, amenees sur tvagons jusqu’a pied d’oeuvre et mises en place
a l’aide de crics. Le reste de chaque colonne pouvait ötre eleve plaque par plaque
avec la plus grande facilite, sans le secours d’aucun echafaudage, les ouvriers se
tenant ä l’interieur pour assentbler, river ou boulonner chaque piöce. 11 eut ete