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Volltext: Études sur l'Exposition universelle de Vienne 1873: ouvrage faisant suite aux études sur l'exposition universelle de Paris 1867

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EXPOSITION DE VIENNE. 
colonnes. Ce modo d’erection necessita, comme on le voit, une tres-grande depense 
de materiel. 
Revenons aux colonnes : comme les vis employees ä les elever se trouvaient 
attachees sur le cöte, et qu’ainsi le centre de gravite de chaque colonne ne coin- 
cidait pas avec le centre des vis et se trouvait au contraire en dehors, il est evident 
que chaque colonne, pendant le levage, tendait ä penchcr vers I’interieur, la töte 
decrivant un arc autour -du point d’attache des traverses avec les tiges comme 
centre. Cette tendance ä vcrsor interieurement etait jusqu’ä un certain point 
contrebalancee par la raideur des poutres qui reliaient les colonnes, mais il y 
avait alors un autre inconvenient, car la pression des vis sur les traverses, en 
agissant sur la base des colonnes, les faisaient se courber a l’exterieur; cette 
tendance etant generale, il devint necessaire d’y parer en donnant aux colonnes 
une rigidite trös-grande et une resistance superieure a celle qui leur etait ne 
cessaire une fois en place, lorsqu’elles agissaient simplement pour supporter le 
poids mort du toit. 
Les consequenccs de ces changements dans lo modo d’erection, et la disposition 
architecturale, se traduisent pour les colonnes par une augmentation du poids qui 
le porte au double. 
Mais ce ne fut pas tout, car on verra plus loin quo le poids additionnel des 
colonnes devint ä son tour la cause d’une augmentation considerable dans la. force, 
et consequemment dans le poids de la superstructure. 
On se rappelle que les poutres rayonnantes dans le premier plan original de- 
vaient servir ä roidir le cöne sans exercer aucun autre röle. Tout a ete change. 
Les poutres furent assemblees sur le sol tout d’une piece et montees en place, 
formant ainsi un echaffaudage au moyen duquel on construisit le ebne; il est 
evident qu’elles devaient dans ce cas etre assez rigides : 1° pour porter leur propre 
poids le temps qu’elles restaient independantes; 2» pour porter l’echaffaudage 
mobile en charpente destine au montage du cöne; 3° pour resister aux efforts 
transmis par le poids du cöne tronque. Les armatures legeres du plan original, 
dont la se melle inferieure etait formee par le toit meine, furent en consequence 
transformees en poutres independantes tres-lourdes, et d’une force beaucoup trop 
grande. Le poids en fut ainsi double et produisit en meme temps un tres-mauvais 
eilet : la poussee interieure de ces poutres devait etre contrebalancee par la resis 
tance qu’offrait la plate-forme de la grande lanterne, et comme le poids des poutres 
se trouvait eonsiderablement augmente, il est clair que l’augmentation de metal 
devait se retrouver egalement dans la plate-forme. 
En fait, la poussee additionnelle ainsi engendree fut contenue par l’addition 
d’un annfta.ii separe, reliant les extremites superieures des poutres radiales. 
Voyons maintenant les effets de ces trois augmentations de poids dans les co 
lonnes, les poutres radiales et la plate-forme de la grande lanterne, a l’endroit 
de la couronne qui reliait les tötes des colonnes a la base du cöne. Cet anneau, 
comme nous l’avons dit plus baut, n avait pas seulement pour but de resister 
ii la poussee exterieure du cöne et de ses armatures, mais il devait etre assez fort 
pour tenir suspendues toutes celles des colonnes dont les fondations viendraient a 
ceder. 
Nous voyons donc que la poussee en dehors fut eonsiderablement augmentee 
par le poids des poutres radiales, tandis que le travail de la couronne, pour sou-
	        
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