34 EXPOSITION DE VIENNE.
conditions ainsi obtenues, il est tres-facile d’en deduire la forme du toit ä une tem-
perature donnee.
3° Neige et pluie. — II etait necessaire pour une teile construction de prendre
des dispositions pour que la neige, en tombant, demeurät repandue symetriquement
sur la surface du toit et qu’en fondant eile s’ecoulät comme l’eau de pluie.
En negligeant la premiere precaution, il en serait probablement resulte sous
rinfluence du vent une accunmlation de neige inegale en certains points du toit,
en produisant ainsi une pression locale, et au moment du degel eile serait tombee
comme de veritables avalanches sur le toit inferieur. On previent ce mauvais elTet
en placant les contreforts au-dessus du ebne et non au-dessous. La neige au moment
du degel passera au-dessous des semelles des poutres circulaires qui, comme nous
l’avons explique, sont rivees seulement sur les secondes töles de la toiture, l’espace
intermediaire restant libre. Cette disposition se prete tout naturellement ä l’ecoule-
ment des eaux de pluie. L’eau descend donc librement jusqu’a l’anneau du bord oü
eile s’accumule et passe dans de larges tuyaux en zinc qui descendent dans les co-
lonnes, et se vident dans les conduites en terre qui font partie du Systeme general
de drainage de l’Exposition. Afm d’empecher l’eau de passer entre les plaques de
töles, tous les joints sont calfates au plomb et recouverts de peinture.
i° Eclairage.— Lorsqu’on dispose les fenetres d’un grand edilice public, on a soin,
autant que possible, de diriger la lumiere sur les differentes parties de l’interieur et
non dans les yeux des spectateurs. Car chaque objet se voit d’autant mieux qu’il
est mieux eclaire; mais si la vue est blessee par l’action directe du jour, on ne
voit plus rien.
Le but a ete atteint de cette maniere : il y a ici deux grandes sources de lumiere,
les fenetres de la grande lanterne et celles de l’annexe circulaire. Les premieres
illuminent directement le dessous du cöne, les cötes interieurs des colonnes, et le
parquet de l'edifice, les autres eclairent d’une maniere egale toute la partie basse.
Aucun rayon de soleil n’arrive directement par ces fenetres basses jusqu’au
centre preserve par les massifs rectangulaires qui entourent la rotonde. Il n’y a
qu’un seul moment oü le soleil vienne des fenetres d’en haut frapper le spectateur
qui se tient dans la rotonde, c’est lorsqu’il rencontre ä un certain moment de la
journee, une ligne passant par les fenetres de la lanterne et venant d’un point
situe a peu pres dans le voisinage de la circonference du sol.
5° Ventilation. — Nous avons deja dit que le toit echaufTe par le soleil, ferait
monter l’air jusque dans les lanternes par les fenetres desquelles il s’echapperait,
cet air se trouvera naturellement remplace par de plus frais venant d’en bas. Le
toit conique ressemble ainsi ä une cheminee. Son action est süffisante pour la Ven
tilation de tout le palais de l’Industrie.
6“ Moyens de communication. — L’acees dans la premiere galerie et la grande
janterne a lieu au moyen de deux ascenseurs et de deux escaliers renfermes dans
l’espace compris entre les colonnes a droite et ä gauche de Taxe principal du bäti
ment.
A la partie superieure des colonnes un second escalier eonduit au loit de l’annexe
circulaire et de la rejoint la plate-forme de la grande lanterne. Les ascenseurs sont
disposes de la meine facon. Le public ne pourra inonter plus haut que la plate-forme
de la grande lanterne mais pour le Service du batiment, on a dispose une echelle
de fer sur le cöte, independamment d’un second escalier reposant sur le cöne superieur.