36 EXPOSITION DE VIENNE.
verin. Quand ils furent tous on place, on les relia les uns aux autres par les pou-
1 ros exterieures de la galerie, los segments inferieurs du ebne ot 1 anncau interieur
du couronnement; l'anneau exterieur ne pouvait se placer de suile parce (jue
les montants de l’echafaudage ne laissaient pas de place süffisante au montage, on
remplaca teraporairement par des pieees de bois boulonnces sur le bord du cöne.
Les traverses de levage furent alors reliees aux faces exterieures des chapiteaux,
les lcviers ct les maillons attaches, ot tout fut pret pour commencer 1c vissage. Mais
il etait necessaire de tourner simultane ment los vis, et afm d’y parvenir, il fut con-
venu qu’au preniier coup de sonnette, les hommes se prepareraient, qu au second
ils pousseraient les leviers pour faire monter les vis, ct qu’au troisieme, ils revien-
draient a la posilion premiere en tirant les bois ä eux. Cettc Operation repetee un
certain nombre de fois, les vis montaient de toute leur longueur, et avec dies les
chapiteaux de colonnes exactement de la meine quantite. A mesure qu'elles mon-
taientellesetaientmaintenuesau-dessous par dcsblocs de bois pour eviter toute chance
de rupture. Lorsque les vis etaient parvenues ä leur complete course, l’operation su-
bissait un temps d’arrel, les chaines etaient degagees une par une des traverses et
raccourcies d’un maillon, les vis abaissees ct les chaines ainsi raccourcies etaient
attachees aux leviers pour une seconde Operation.
L’ne fois le second degre de montage accompli, les chaines etaient raccourcies
d’un autre maillon, les vis de nouveau abaissees et l’operation repetee comme
auparavant; quand les derniers maillons de la chaine avaient ete enleves, les vis
sc fixaient directement aux leviers, ct le quatrieme montage opere les premiers
Segments se tr uvaient eleves assez haut pour permettre aux seeonds de venir
s’y placer de lamememaniere. Chaque chapiteau etait descendu sur lo segment nou
veau, la jonction des toles bien rivee, les traverses servant au montage etaient
deboulonnees, la chaine ramenee ;i sa plus grande longueur, et tout l’appareil
remonte, de facon ä repeter les niemes manceuvres. Aussitöt que les chapiteaux
furent arrives au-dessus de l’echafaudage et des vis, le second des deux anneaux
de couronnement et les entretoises correspondantes furent rives ensemble.
Tout ne marcha pas sans encombre, comme on le suppose; il arriva au contraire
de nombreux accidcnts qui retarderent les progres du travail. Nous avons deja in-
dique qu’avec ce Systeme il se produisait de puissants efforts transversaux sur les
colonnes pendant le montage, le centre de gravite de chacune d’ellc ne restant pas
dans le meme plan quo Taxe des vis. Comme consequence, la partie inferieure des
segments tendait au premier tour des vis a se courber vers Texterieur, de facori ;i
mordre sur les cornieres exterieures des plaques de fondation et a les arracher de
leur assise. On voit aussi que les colonnes avaient une tendance a se renverser a
l’interieur, en toumant autour des Supports des leviers de levage comme centrcs,
et en comprenant en meme temps les anneaux qui les empechaiont de tomber.
L’effort engendre etait si grand,que jusqu’a ce qu’onait ajoute l’anncau exterieur,
: a töle du toit se plissa cn courbes ondulees qu’on fut oblige de redresser avec des
verins places sur le sol et agissant ;i distance sur le toit a l’aide de longues perches.
üne autre cause d'ennui fut la flexion toujours constante en dehors de la partie
inferieure des colonnes ä mesure qu’on y ajoutait des segments, circonstance qui
rendait presque impossible le maintien des chaines ct des vis parfaitement verti-
cales. On evita par la suite cet inconvenient en reliant ensemble les extremites
inferieures des colonnes au moyen d'une couronne en fer plat. Du commencemcnt