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EXPOSITION DE VIENNE.
creux du moule. M. Haswell a pu par ce Systeme produire ä un prix modere les
formes les plus compliquees qui, en les forgeant ä la main, auraient ete ex-
traordinairement coüteuses.
Ce marteau consiste en une forte plaque ou chabotte, sur laquellc s’appuiont quatre
colonnes de fer supportant un cylindre hydraulique de 0 ,n ,500 de diametre. Ce
cylindre est en fonte, renforce de cercles en fer et ä la partie superieure il y a un
cylindre de « relevage » d’environ 127 millim. de diametre, dont le piston plon-
geur est lie par un cadre au piston du cylindre principal. Le petit plongeur regoit
toujours la pression de l’eau, et quand l’eau s’est echappee du grand cylindre, il
remonte, entralnant avec lui le grand piston inferieur auquel il est relie. La matrice
superieure est fixee a la base du grand piston et la matrice inferieure repose sur un
petit wagonnet mobile ä quatre roues qui peut courir sur les rails et passer
entre les colonnes du marteau.
La plate-forme du wagonnet sur lequel repose le moule inferieur est compris
entre les essieux de support auquel eile est reliee par des ressorts dont la resis-
tance est teile que, quand eile est chargee du moule, eile s’abaisse ä une faible
distance des rails. Dans ce cas le wagonnet peut encore passer librement; mais dans
sa position sous la presse, la pression du piston sur le moule fait flecbir les ressorts,
et la plate-forme porte alors sur la plaque de fondation 1’efTort agissant sur les essieux
du wagonnet par l'intermediaire des ressorts ayant pour resultat la flexion com-
plete de ces derniers. Le wagonnet est assez long pour tenir au besoin deux
moules dont l'un est soumis ä l’action du marteau, pendant que l’autre refroidit.
L’eau arrive sous une pression de 450 kilog. par centimetre carre au moyen d’une
pompe horizontale placee a cöte et formee de deux corps de pompe dont les pistons
sont müs directement par un cylindre ä vapeur place entre les deux. Le tiroir de
distribution de vapeur est actionne par le piston d’un petit cylindre auxiliaire, dont
le tiroir est commande ä son tour a la fin de chaque coup du dernier piston par
des bras fixes a la tige de celui-ci, et venant en contact avec les arrets sur Taxe du
petit tiroir. Il n'y a pas de soupapes de sürete sur les tuyaux et la pompe se
meut aussi longtemps que l’arrivee d’eau est necessaire ä la pression, et cesse par
la resistance qu’oppose le piston, quand lcs matrices sont comprimees au degre
voulu. . , .
Lorsqu’on met la presse en marche, le piston et la matrice superieure, tombent
sur le lopin par l’action de leur poids seul, le cylindre se remplit d’eau a mesure
que le piston descend. Aussitöt que le piston est en contact avec le lopin, la quantite
d’eau qu’il faut alors ajouter dans le cylindre pour la periode de compression y
est envoyee par les pompes.
L’ouverture et la fermeture des valves pour admettre leau ou relever le
cylindre hydraulique, se fait, en manceuvrant ä la main le tiroir de l’un ou de
l’autre des deux petits cylindres a vapeur, dont les pistons sont relies aux leviers
aui commandent les tiroirs hydrauliques, et ne peuvent avoir lieu brusquement,
les leviers de commande etant relies a des pistons perces de trous, qui se meuvent
dans des cylindres remplis d’huile.
Cette presse peut exercer une pression de 800 tonnes et pennet de forger des
manivelies des pistons, des boites a graisse, des excentriques doubles en une seule
niece des tetes de bielle, des beides de ressorts, des bielles d’excentriques et mille
autres objets; eile sert aussi a l’etirage deslingots d’acier. Tout recemment on a