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Aillcurs, le lin est ahandonne a lui-m&mc sans rames; il se soutient.
mais il est nioins cpais et les tiges acquierent ainsi plus de rigidite.
Le lin n’est pas non plus recolte ä la meine epoquc: dans quelques
parties des Flandres, onl'arrache alors qu’une partie des tiges est encore
verte, tandis qu’ailleurs on le recolte quandlcs tiges jaunissent; le prc-
mier lin est appele lin vert et est traitd d’une fagon differente; les poi-
gneesde tiges, neltoydes des mauvaises herbes et des brins courts, sont
reunies en bottes, que Ton porte au peigne n° 2 ; celui-ci est dispose de
fagon äretenir les capsules ct a les arracber. L’ouvrier prend une poignee
de lin par la racine et frappe le sommet sur les peignes en tirant a lui;
les capsules ne pcuvent pas entrcr entre les dents ; elles tombent sur une
toile placee sous le chevalet; l operation termince, le lin est de nouveau
mis en bottes, que l’on porle au routoir.
On dtale ensuite les capsules au soleil, pour les faire rndrir ct seeher;
on les bat apres et Ton en obtientune graine dont on extrait de l'huile;
les debris des capsules sont donnes coinme aliment au betail.
D’autres fois, on arrache le linquand les graines comniencent a brunir
dans les capsules, sans cependant attendre la maturite complete, sinon
la blasse perdrait en qualite; on obticnt ainsi la graine que l’on pcut
encore semer une fois ou deux.
Le lin est ensuite mis en chaine, pour en operer le fanagc; puis il est
rentrd et, plus tard, on le soumet au battage. Pour executer cette Operation,
on etalc les bottes et l’on frappe les capsules a l’aide de la battoire n° 5.
Quelquefois cependant, le lin rame est battu ä l’aide du brau n° 4;
mais, dans ce cas, on couvre les tiges de plancbes et les capsules scules
sont atteintes par le fleau.
Apres le battage, le lin est soumis au rouissage, Operation qui apour
but de faciliter la preparation de la blasse; ensuite, apres la dessication
complete qui se termine souvent par le hälage, on lui fait subir differen
tes manipulations pour le rendre propre a passer ä la blature.
D’abord, on le soumet a loperation du maquage oumaillage; mais,
au prealable, on enleve, a Paide du peigne n° 2, les tiges courtcs et
embrouillees. On etend alors les aulres tiges sur une aire plane, puis on
les ecrase ä l’aide d’une battoire n° 5, portant, en-dessous, des cannelurcs
prismatiques ä arßtes arrondies; cette battoire est munie d’un manche
courbe, destine a la manoeuvrer. Quand le lin est maille d un c6te, on le
rctourne pour lui faire subir la möme Operation du eöte oppos^; il est
ensuite secoud ct reuni en paquels.
Au maillage, succede l’ecangagc ou teillagc, qui a pour objct de
separcr la cbcnevotte des brins de blasse; on se sert pour cela, d’abord.
d une ecangue n° 6, espece de couperet mince, plat, muni d’une Sorte de
t6te destinee ä lui donner plus de poids ou de volee. L’ouvrier, tenant
une poignee de lin broyd, la passe dans une ouverture de la plane.be a