Inities et exerces par eux, nos artistes, s'ils n’ont
pu les surpasser, du moins ils parvinrent bientot ä les
imiter avec succes; et l’on sait rpie presque toutes les
imprimeries qui existaient en Portugal aus siecles xvi,
xvii et xviil etaient dirigees par des typographes por-
tugais, ou bien par quelques descendants de ces niaitres
allemands ou d’autres natiohs, lesquels s’ötaient etablis
et naturalises dans notre pays, et doivent par consö-
quent etre consideres comme portugais: c’etaicnt les
Barreiras, les Marizes, les Alvares, les Craesbecks, les
Galroes, les Manescaes, los Deslandes, les Amenos, les
Silvas, et d’autres, dont on peut dire sans crainte, qu’ils
n’ont point terni l’eclat de l’art typographique, eux qui,
dans plusieurs editions, nous ont fait egaler, ou presque
atteindre des nations plus importantes, et nous devangant
ä plusieurs egards et par des cireonstances diverses.
Cependant tout ce que la typograpliie fit de progres
a ces epoques en Portugal, eile en fut, sans' doute, re-
devable ä l’iniciative et aux efforts particuliers. Une
ecole, proprement teile, ou l’on püt pratiquer et perpe-
tuer los nieillours et les mieux raisonnes precoptes de
l’art, sans viser ä l’interet materiel, souvent l’ennemi
irreconciliable de tout perfectionnement artistiquo; une
teile ecole n’existait pas encore.
Ce fut le marquis de Pombal, le grand et celebre
ministre du roi D. Jose I, qui le premier congut et mit
ä execution la pensee de creer un institut, ä la fois
modele et 4cole pour toutes los branclics de la typogra
pliie, ou l’on düt essayer, pratiquer et enseigner les
procedes les plus perfectionnes, oii l’art füt cultive pour