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trouve dans le village de Vitchoug et surtout dans la moitid meridionale du
district de Kineschma; dans une autre partie de ce meine district, notamment
dans le village de Reschma et dans les districts de Kostroma et de Nerdkhta,
c est la labrication des toiles fines qui est particuli&rement developpee, quoique
cette branche d industrie, — tant dans le gouvernement de Kostroma que dans
celui de Vladimir qui lui est contigu, — se trouve en general en decadenee,
pai suite de 1 elevation des prix du lin, produite par 1 importante consommation
des grandes filatures qui s’y trouvent, tandis que le prix des produits de la fa-
brication rustique reste le meine.
Les toiles se vendent ordinairement non blanehies — sous la forme dite
ecrue, — et s ecoulent sur les lieux niemes de production, au prix de 18 a
35 copecs l’archine; les serviettes se vendent 8 roubles la douzaine, et les nap-
pes, de 85 cop. ä 2 r. 50 cop. et mdme jusqua 10 roubles la piece, selon le
travail.
Les tisserands qui travaillent avec des chaines de tissu provenant des
maitres ouvriers et sur les commandes de capitalistes ou de leurs fondes de
pouvoir, peuvent gagner de 1 r. 50 cop. ä 2 roubles par semaine; en recevant
une chaine de toile de 120 archines de long sur 1 1 / 2 arch. de large, leur gain
peut s elever de 2 a 7 roubles, pour une chaine de serviettes de la meme lon-
gueur et de pareille largeur, 4 roubles; pour une largeur de 2 arc'h. 6 ä
7 roubles; pour 3 arch. de matiere fllee de qualite inferieure, de 10 a 11 roubles ;
et pour la qualite superieure, de 12 ä 15 roubles. Ces prix seraient avantageux
s'il n’arrivait pas frequemment aux tisserands de rester sans ouvrage, par suite
d une diminution dans la distribution des chaines de tissu par les fabricants,
piovenant du developpement du tissage mecanique. Le gain ordinaire d’un tis-
serand est d environ 25 a 30 roubles en moyonne par an ; ä peine un tres-petit
nombre d ouvriers parviennent-ils, a l’aide d’un travail incessant, ä gagner de
oO a 60 roubles pai an, en tissant au moins 10 archines de toile de petite lar
geur (de 1 archine, 2 6 verchoks) par jour, et dans l’annee, jusqu’a 1,000 ar
chines; mais il est tres-peu d’ouvriers qui se vouent exclusivement au tissage,
et 1 on sait que ce ne sont guere que les paysans du village d’Apalikhy, dans
le gouvernement de Kostroma, qui, se trouvant prives de terres, sont obligds
de travailler presque toute l’annee au metier.
Les femmes et les enfants ont une large part ä l’industrie du tissage; les
hommes ne s’en occupent guere que dans quelques localites ou dans certains
villages isoles et dans les localites avoisinant les fabriques du district de Ki
neschma. Les enlants de 10 ii 14 ans s’occupent du devidage du lil sur des bo-
bines et gagnent de 10 a 12 roubles par an; a 14 ans ils se mettent ordinaire
ment au travail du metier.
