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Le benefice produit par le travail des forges d’Ouloma est evalue a
400 000 r. Le prix moyen de la forge des clous de construction variant selon
les annees de 50 a 80 c, suivant la facilite du ddbit, est estimd 70 c. par
poud, ce qui, pour 470.000 pouds, produit un total de 329,000 r. Le prix de
fabrication des autres gros clous est fixe ä 50 c. et pour toutes les pehtes
sortes de clous ä 1 r. 60 c. par poud, - ce qui forme un total de 71,000 r.
pour toutes les especes ensemble.
Le nombre des petits industriels independants qui exercent dans la lo-
calitd d’Ouloma la profession de cloutier pour leur propre compte, et qm font
, , ... r 1 ono a 50 000 r.l — est tres-peu conside-
le commerce avec leurs produits (de l,uuu a ,ou,uou .j t
rable; a peine en compte-t-on plus de cinquante familles.
S’ils savent conduire leurs affaires, s’ils ne sont pas trop surchargds
par les contributions, les patentes, le Service des elections urbames, etc.,
les marchands independants d’Ouloma deviennent presque toujours riches.
Tont autre est la Situation des paysans et petits industriels de vdlage qm tra-
vaillent pour le compte des entrepreneurs. C’est ä peine s üs gagnent assez
pour nourrir leurs familles et payer les impots. La prinmpale cause de ce e at
de choses reside dans les procedes defectueux de la fabrication dans 1 Installa
tion et 1’Organisation insufflsante des forges, enfin dans 1 hab.tude inveteiee
deretenirunecertaine partie de la matidre prenuere au profit de 1 ouvner
l’usao-e en effet est que si ce dernier recoit d’un marchand un poud de fer ü
ne lui rend que 30 livres de clous, et s’approprie ainsi 10 hvres de fer pour le
dechet, tandis que le dechet reel du fer de Siberie, par exemple. n est que
de 4 livres. Les clous a ferrer qui proviennent de cette retenue illicite sont en-
suite vendus, ouvertement ou ä l’insu des marchands, dans les cabarets (ta-
vernes) et dans les foires ou a des spdculateurs qui en ach«51ent pour environ
60 000 pouds par an'. Ces derniers tiennent les pauvres petits producteurs
completement sous-leur ddpendance, et font leurs achats non au comptant,
niais partie a credit et partie en echange de produits en fer et autres maichan-
dises, telles que des indiennes, des mouchoirs, de l’eau-de-vie, etc.
La fabrication defectueuse des clous provient moins de l’inhabüetd des
foreerons que de leur desir de terminer le plus promptement possible une
commande, afm d’en recevoir une autre. Cependant depuis quelque temps
„na constate une certaine amelioration, particuberemcnt dopu s que Ls
marchands qui font les commandes vont exammer les forges et sui vei er
l’execution des travaux. La difference entre le bdnefice des ouvners de vil-
lao-e forgeant des clous pour le compte de marchands dont ils le fe ^
de°stine ä etre forgd, - et celui des forgerons travaillant individuellement
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