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poui leur propre compte, — est de 50 % ä peu pres, ä l’avantage de ces
derniers.
Les producteurs d’Ouloma debitent leurs marchandises a St-Petersbourg,
Moscou, Riga, Tver, Nijni, Yaroslaw et Rostow, d’oü eiles se repan-
dent dans toute la Russie. La majeure partie des clous d’Ouloma, —
environ 160,000 pouds, — se transporte ä Moscou, et, de la, dans les gou-
vernements meridionaux et dans ceiix des rdgions de l’Oural et jusqua la
mer Noire et celle d’Azow; 85,000 pouds se vendent ä St-Petersbourg; ä peu
pres autant sont expedies d la foire de Nijni, et, de lä, sont repandus dans
les gouvernements riverains du Yolga, du Don et, par l’Oka, dans ceux de
Kalouga, de Toula, d’Orel, de Kharkow, dans des villes du Midi, ainsi qu’a
Vladimir et a Riazan.
Les prix des clous, a la foire de Nijni, sont toujours variables; ils
dependent de la demande du marche ainsi que de la concurrence des clous
de Nijni et de Balakhna.
Dans le gouvernement de Nijni-Novgorod, principalement dans les dis-
tricts de Semenow (dans l’endroit appele Krasnaia-Ramene), de Balakhna,
de Nijni et en partie dans ceux d’Ardatow et d’Arzamas il y a jusqu’a 50
villages qui soccupent exclusivement de la fabrication des clous. Dans quel-
ques-uns de ces villages l’industrie cloutiere constitue l’unique moyen d’exis-
lence de la Population, car Pagriculture n’y saurait compenser la peine et le
travail qu’elle cxige, et par suite eile est abandonnee. Les clous de Balakhna
sont estimes, a Nijni-Novgorod, de 3 r. 50 c. a 5 r. le poud.
Dans le village de Loukeriene, district de Nijni-Novgorod, et dans cinq
villages dependant du district d’Ardatow, les paysans s’occupent de la con-
lection des clous de bottes. Dans deux villages du district d’Arzamas, ä
Zabeline et a Kazakovo, on prepare plus de 200 pouds de clous pour stucage,
s’elevant a une somme de 2,800 r.
La clouterie est assez developpee dans le gouvernement de Tver, no-
Iamment dans les districts de Tver et de Vessidgonsk. Da.ns le district
de Tver, la production des clous constitue depuis longtemps presque exclusi
vement toute l’occupation des kabitants sur une etendue de quatre verstes,
dans la partie meridionale du district, oü on compte 400 forges, occu-
pant 3,275 forgerons. Dans ces forges, travaillent non-seulement des adul
tes, mais meine des enfants depuis Lage de 10 ans; et dans quelques vil
lages les femmes meine y prennent part. Le travail dure seize lieures, avec
un intervalle de 4 heures pendant le jour,-et autant pour la nuit. Cliaque
lurge occupe de 7 a 10 hommes, appartenant ä differentes familles. Chaque
ouvrier arrive muni de ses instruments et de son fer, qu’il a achete ä