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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
de l’ecole Turgot, qui dirigeait l’ecole commerciale d’lvry, et auquel le
Jury a decerne un diplöme de merite pour ses plans d’ecole.
L’enseignement musical a compte deux exposants recompensös : M. Ma-
lliis-Lussy, pour son Traite de l’expression musicale, et M. Emile Cheve,
pour sa methode de musique. La gymnastique en a eil egalement deux :
M. Carue et M. Paz, qui avaient envoye un appareil de gymnastique ortho-
pedique pouvant etre installe dans l’interieur d’un appartement. Ce sont
deux enseignements qu’il ne laut pas negliger. Le premier, qui contribue
ä devclopper le sentiment du beau et le gout dans les classes moyennes,
est une distraction utile et quelquefois meme un elemcnt de moralisation
dans les classes inferieures. Le second est une condition presque necessaire
de la sante et de l’agilite du corps. Plusieurs ministres s’en sont preoc-
cupes en France; des progres ont etö faits a cet egard dans les lycees et
dans les ecoles normales; il en reste encore a faire.
Apresles dessins, les cartes et les appareils de l’enseignement scienti-
fique, les livres sont la calegorie d’objets qui occupent la plus grande
place dans une exposition des produits de l’instruction. 11 est bien difficile,
avons-nous dit, a un Jury de se (beider en quelques jours sur le merite
de livres ranges en ligne sur lant de rayons et ecrits en tant de langues
diverses; il faut les avoir eludies d’avance pour se prononcer. Aussi le Jury
de Vienne a-l-il deride qu’en principe il ne s’erigerait pas en juge des
auteurs, et qu’il s’attacherait surtout ?> recompenser les editeurs qui, par
l’ensemble de leurs publications ou par cerlains travaux d’une valeur tonte
particuliere. contribuent au progres de l’inslruction.
C’est ainsi <ju’il a decerne une medaille de merite aux Ecoles primaires
de Sainl-Denis, ä cause des resullats satisfaisants des cours de langue alle-
mande qu’on y fail; inais qu’il s’est abstenu de se prononcer a l’egard de
livres compos^s en vue de l’enseignement des langues vivantes par les
Fr^res des ecoles ebretiennes, et des livres intitules Rythmes el Rimes,
composes par M. Kuhff, professeur au College Chaptal, pour l’enseigne-
ment de l’anglais et de l’allemand d’apres une tres-ingenieuse methode
que l’auteur nomine methode organique. C’est ainsi qu’il a pu recompenser
des appareils pour l’enseignement de l’arithmelique, comme des bouliers-
compleurs; mais qu’il n’a pas juge les traites d’arithmetique de M. Dclille,
qui etaienl exposes a Vienne et qui sont einployes depuis longtemps dans
un grand nombre d’etablissements d’instruction.
Quelques sections du Jury ont cependant fait des exceptions a cette
regle. Par exemple, M. Fr. Garnier a ete recompense pour la publication
de son grand Voyage dont il sera parle dans le rapport sur la geographie;
M. Duploye a eu un diplöme de merite pour sa methode de Stenographie;