II
GEOGRAPHIE.
RAPPORT DE M. E. LEVASSEÜR,
MEMBBE DU JURY INTERNATIONAL.
La geographie occupait ä l’Exposition de ATenne une place considdable;
eile coavrait ä eile seule pr&s de la moiti^ des surfaces consacri^es ä l’ins-
truction.
Un geographe doit s’en rejouir. S’il prenait ce fait comrne un temoi-
gnage ddatant de la grandeur de la science qu’il cultive, de l’interd
Croissant qu’elle inspire, surtout depuis quelques annees, a l’ouest coinrue
a Test du Rhin, des efforts qu’on fait pour en perfectionner le materiel
et pour en repandre l’enseignement, il aurait incontestablement raison.
S’il aüait jusqu’a penser que son importance dans les preoccupations
intellectuelles des peuples est exactement proportionnelle a l’espace qui
lui avait de reserve sur les murailles du palais, il se ferait illusion. La
geographie produit surtout des cartes, des reliefs, des globes, des appa-
reils qui prennent beaucoup de place et qui, dales, frappent les regards,
coinme des peintures, fixent l’attention meine des ignorants, et peuvent
dre plus facilement apprdid par un jury que des livres rangd sur des
rayons, ou des methodes exposees dans un rapport. C’est pourquoi la
geographie est d’ordinaire plus einpressde ä ces concours que feiles autres
branches de l’enseignement.
Les cartes ne sont pas, a beaucoup pres, toute la science geographique;
rnais eiles en sont une partie considerable. Elles expriment la physionomie
des contrees; dies resument et dies classent ä leur place les connaissances
susceptibles d’etre localisees; dies le font par des procedes qui varient
suivant la nature des objets ä figurcr et la grandeur de la represenlation.
Mais, quels que soicnt l’objet et l’ecbdle, l’impression qu’on rejoit de