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INDUSTRIE MINERALE.
oligiste de l’ile d’Elbe. On en rotirc i5,ooo tonnes de fonte; ce qui fait,
pour l’Italie entiere, une production totale de 2 5,ooo tonnes de fonte.
L’affinage de la fonte commence ä se d^velopper en Lombardie, grace
a l’emploi de la tourbe. En i864, la production en fer et acier n’y etait
encore que de 7,000 tonnes; en 1872, eile a atteint le cbiffre de
i6,5/i5 tonnes. II faut surtout attribuer ce r4sultat aux efforts de M. Gre-
gorini, qui a introduit dans son usine de Lovere, a l’aide de deux fours
Siemens, le puddlage au gaz de tourbe. 11 y fabrique a volonte du fer ou
de l’acier. Mais ce n’esl lä qu’un premier pas. Si l’on veut utiliser conve-
nablement les fers spatbiques des Alpes, il faut avoir recours plus largement
encore, comme en Carinthie, aux abondantes tourbes des vallees alpines.
11 faut adopter, sinon le Bessemer, au moins le procede Martin, et tenter
mAme la reduction au rdvcrbere, en appliquant les recentes m^thodes de
MM. Siemens et Ponsard.
En Toscane, l’affinage de la fonte se fait toujours au bas foyer; aussi
la production totale de l’Italie, en fer et acier, ne depasse-t-elle gu^re
2/1,000 tonnes.
Les minerais de l’ile d’Elbe profitent surtout a la France et ä l’Angle-
terre. Ces dernieres annees on en a e.xporte 80 ä 90,000 tonnes; mais on
s’estengagea enlivrer annuellement aux usines francaises 14o,ooo tonnes,
et aux Anglais 160,000 tonnes. En retour, on se propose d’amener du
coke pour fondre sur les lieux meines une partie du minerai. L’ile de
Sardaigne fournit ^galement ä la France 20 ou 25,000 tonnes de minerai
pur.
ESPAGNE.
Les richesses minerales de l’Espagne sonl connues depuis longtemps.
Ce pays pourrait produire infiniment plus de fer que l’Italie, si la tran-
quillite y rdgnait et si les voies de communication y dtaient plus deve-
loppees.
En 1869, l’Espagne a produit:
Fonte 3A,5oo tonnes (dans 5o hauts fourneaux).
Fer 35,6oo tonnes jime partie du fer vient de
Acier 25o tonnes j 190 forges catalanes.
A cote de cela, l’exportation des minerais tend a prendrc de vastes propor-
tions. En 1869, eile etait deja de 133,000 tonnes, et depasserabientöt un
million. La majeure partie provienl des environs de Bilbao et se dirige sur
l’Angleterre; mais la France, l’Allemagne et la Belgique (les usines de
Seraing et de Krupp surtout) vont en recevoir aussi de fortes quantites.
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