INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 495
Dans les colonies, M. Sayot a obtenu une recompensc pour ses travaux
sur l’agriculture de la Guyane; MM. Pancher et Petit, pour un herbier de
la Nouvelle-Caledonie, et une Ecole de fdle decette colonie naissante a du
a ses travaux de dessin et de modeiage une medaille de rnerite.
Nous ne possedons pour les ecoles coloniales que des renseignernents
datant dejä d’une dizaine d’annees.
Le Senegal avait, a cette epoque, 16 ecoles primaires, 2 asiles et
i,42Ö eleves.
La Reunion avait, dans ses 19 ecoles tenues par des freres, dans ses
1 5 ecoles tenues par des sceurs et dans ses 43 pensionnats, 6,58o eleves,
auxquels il faut ajouter les 120 ecoliers malgaches que regoivent les mai-
sons de Notre-Dame et de Nazareth, les 128 eleves de l’ecole agricole et
professionnelle et les 53o enfants des ouvroirs, soit moins de 3 1/2 eco
liers par 100 habitants; pour l’instruction secondaire, la Reunion possede
1 lycee et 3 Colleges avec 800 eleves. Pondichery a 3 ecoles frangaises
avec n4o eleves et 4 ecoles indiennes avec 3o3 eleves.
En Cochinchine, plusieurs etablissements naissants, des ecoles pri—
niaires a Saigon et dans plusieurs autres villes, un College des inlerpretes
frangais, un College des lettres, temoignent de l’interet qu’on y prend a
l’instruction.
11 en est a peu pres de meine dans la Nouvelle-Caledonie, pour la-
quelle nous manquons de renseignernents precis.
La Guyane a 9 etablissements d’instruction primaire avec i,3oo eleves.
La Martinique comptait 70 ^coles primaires, publiques ou libres, te
nues pour la plupart par les freres de Ploermel ou par les sceurs de
Saint-Joseph, avec 4,700 eleves environ, soit 3 eleves par 100 habi
tants; il v a un College et une ecole des arts et metiers a Fort-de-France.
La Guadeloupe a 72 etablissements d’instruction primaire avec 3,900
eleves, soit 2 1/2 ecoliers par 100 habitants.
On peut dire que pour les trois principales colonies frangaises, dont la
population n’est pas melangde d’indigenes, il n’y a guere que 3 edeves sur
100 habitants dans les cicoles primaires : c’est une proportion aßligeante.
DE DIVERS ORJETS EXPOSES.
La premiere educalionde l’enfanceaune importance que tous les peda-
gogucs s’accordent aujourd’hui a reconnaitre. La France ne le meconnait
pas; eile sait que, si la salle d’asile ne s’adresse pas a tous les enfants
comme l’^cole primaire, cependant eile vaut toujours beaucoup rnieux que
la solitude ou le vagabondage pour l’enfant que sa mere ne peut pas sur-