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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

INSTRUCTION PRIMA1RE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. A99 
luteur autrichien de Baden que le Jury a recompense pour avoir fabrique 
de ses mains toute une collection de petits modeles en bois. Mais combien 
peu, ayant du matin jusqu’au soir une centaine d’enfants de force tres- 
inegale ä conduire, occupes souvent durant la soirec par le cours d’adultes, 
obliges de plus a se creer par des occupations exterieures un Supplement 
de revenu pour vivre, ont le loisir süffisant! Que ceux qui dirigent l’ins- 
truction s’appliquent ä leur donner moins d’eleves et plus de temps, et ils 
auront prepare la solution de cette question comine celle de beaucoup 
d’autres problemes pedagogiques. En attendant, ils peuvent encourager 
par des recompenses ceux qui, sans rien retrancher du fonds principal de 
leur enseignement, ont assez d’ardeur pour intdresser leurs eleves et leur 
ouvrir Fintelligence par quelques-unes de ces connaissances accessoires. 
Le premier fonds de toute instruction primaire consiste dans la lecture, 
Fecriture et le calcul. La comparaison des details entre des nations di 
verses n’est pas toujours possible sur ces matieres, parce que lcs moyens 
varient suivant le but a atteindre. C’est ainsi que les pays de langue alle- 
rnande pratiquent communement la methode d’ecriture-lecture (schreiben 
lesen), par laquelle ils apprennent aux enfants ä former et a lire & la fois 
tres-rapidement leurs lettres, non dans Fordre alphabetique, mais dans 
Fordre suivant lequel lesjambages s’engendrent les uns par les autres. En 
frangais, ou les lettres peuvent avoir des sons tres-dilferents selon leur posi- 
tion, cette methode ne saurait, je pense, posscder la meme elficacite. 
Neanmoins M. Massicault avait expose les tableaux d’une methode d’e- 
criture rationnelle, fondee sur la generalion des lettres par leurs eldments 
les plus simples. Un autre exposant franc;ais, M. Flament, de Douai, a eu 
une medaiile de mdrite pour ses modeles d’ecriture; deux methodes de 
lecture, le syllabateur de M. Henri Gervais, tres-employe dans nos eeoles, 
et la methode de M. Henrion, ont ete recompens^es. D’autres qui n’ont 
pas el4 expos4es ou qui n’on! pas ete recompens^es, telles que- les cabiers 
Gedalge, auraient pu aspirer a l’etre. 
On s’est beaucoup ingenie, en France comme a Felranger, et non sans 
succes, a faciiiter aux enfanls leur premiere entree dans le ternple de la 
Science. 11 est certain que le sujet merite f|u’on s’en occupe; la represen- 
tation des sons par les lettres et les syllabes est une chose assurement 
tres-malaisee a faire comprendre ä des intelligences naissantes, et, quoique 
un peu moins ardue parce quelle est de pure imitation, Fecriture n’est 
pas sans difficult^ pour des mains de six ans. 
Nous nous sommes trop longtemps engouds de Fdcriture dite anglaise, 
laquelle a le corps maigre, occupe beaucoup de place sur le papier, et 
degdnere souvenl en ^ pattes de mouches» peu lisibles : on en revient. 
3-2.
	        
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