INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 501
dations auraient saus aucun doute obtenu une r^compense, s’il n’avait pas
fait lui-meme partie du Jury.
Nous avons dejä parle du dessin a propos de la Ville de Paris. C’est
assurement une branche importante de l’instruction populaire et profes-
sionnelle : la France, qui doit une grande partie de sa reputation indus
trielle aux arts relevant du dessin, doit faire de continuels efforts pour
rnaintenir son rang, parce qu’autour d’elle les peuples voisins font de
grands efforts pour ameliorer, ä cet egard, leur enseignement. A cöte de la
Ville de Paris, de l’Institut des freres et de quelques ecoles que nous avons
citees, il convient de placer le Cours municipal de dessin Industrie! de
Saint-Quentin, l’Ecole communale congreganiste de Saint-Läonard (Haute-
Vienne), l’Ecole des beaux-arts et Sciences industrielles de Toulouse, l’Ecole
de dessin et de tapisserie des Gobelins, qui ont ete recompenses. Plusieurs
editeurs et auteurs exposaient leurs collections de modeles et leurs rne-
tliodes; independamment de la librairie Hacliette et de la librairie Dela-
grave, qui ont du leur medaille a l’ensemble de leurs publications seo-
laires, M. Morel avait envoyd ses belles publications sur l’architecture,
quelques-uns des travaux de M. Viollet-le-Duc, et les classiques de l’art de
M. Ravaisson. Ges derniers ont ät4 particulierement remarques et ont valu
ä leur auteur une medaille de merite; il est certain que, malgre la dilFi-
culte que peuvent eprouver quelquefois des dcoliers a reproduire les ombrcs
du ne pbotographie , il y a toujours un grand avantage a inettre sous leurs
yeuv et a proposer a leur imitation des chefs-d’oeuvre dans lesquels la pu-
rete de la ligne soit irreprocbable. M. Goupil, qui avait envoye des sper.i-
mens de sa belle collection de modeles, a eu une medaille de progres;
M. Delarue, une medaille de merite pour ses modeles, et M. Chretien, un
diplome de merite pour une methode rationnelle de dessin photomelrique.
Gompl6tons la liste des ecoles professionnelles dans lesquelles les arts
relevant du dessin sont cultives, et qui ont refu une recompense pour leurs
travaux d’atelier : Tlnstitution du Garreau, a la Roche-sur-Yon; les Ecoles
municipales professionnelles de Douai, qui existaient dejä en 1867 et qui
exposaient des pieces de serrurerie bien execulees; l’Ecole professionnelle
libre d’Ev reux, qui avait envoye des dessins et des travaux d’atelier;
TOEuvre de Saint-Nicoias, que nous avons dejä nommee en parlant des
Freres; le Pensionnat de Saint-Pierre, ä Cussey. Nous pouvons y ajouter
le Cours municipal de dessin industriel de Saint-Quentin, ä l’usage des
apprentis, dont nous avons remarque les travaux d’ajustage et de serru
rerie, et TEcole du commerce, fondee en i84o et dirigäe par M. Aiga.
Nous devons enfin placer ici le nom d’un homme qui avait voue sa vie ä
i’enseignement professionnel, M. Pompee, qui a ete le premier fondateur