INSTRUMENTS DE PRECISION.
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I
APPAREILS ET INSTRUMENTS DE CHIRURGIE.
Nous n’avons pas ä nous etendre sur les differents instruments de Chi
rurgie, et nous nous bornerons k signaler les perfectionnements qui ont
ete faits depuis l’Exposition universelle de 1867.
Ces perfectionnements sont assez nornbreux, mais les uns ne se rap-
portent qua des modifications de d&ails, tandis que d’autres sont, pour
ainsi dire, de creation recente, et ont une grande influence sur la pratique
chirurgicale.
Parmi les appareils qui sont employes depuis quelques annees, aucun
n’a eu plus de succes que l’aspirateur auquel M. le docteur Dieulafoy a
donn^son nom. Cet appareil se retrouve dans toutes les vitrines, et, mal-
gre quelques modifications souvent inutiles, le modele est reste tel que
M. Collin, successeur de Charriere, l’a construit pour le docteur Dieu
lafoy.
Cet appareil a 6t6 vulgaris^ rapidement; car il pennet a la fois de
diagnostiquer des epanchcments profonds et de les guerir. L’idee d’aspirer,
a labri de fair, les liquides pathologiques, est tres-ancienne; mais on
navait pas songe ä se servir de canules-trocarts, d’un volume si exigu que
les Organes les plus dehcats pussent etre traverses par elles sans cn etre
incommodiis, et de forcer le liquide a se precipiter au dehors, au moyen
dune aspiration puissante, resultat d ’un viele prhlable, autrement dit de la
machine pneumatique.
Le piston de cet instrument, surtout lorsque le tube peut contenir i3o
a iao grannnes de liquide, ne peut etre mu qu’au moyen d’une cremail-
lere. 11 est rnuni, en general, de trois robinets, le premier qui laisse passer
le liquide aspir^, le deuxieme que l’on ouvre pour l’evacuation du liquide;
le troisieme est destind a aspirer un liquide mcdicamenteux que l’on fait
passer dans la plevre par le premier robinet. Toutes les aiguilles sont en
acier, sans soudure, ce qui est un travail difficile a faire, car les fabricants
elrangers qui font eux-memes cet appareil sont obliges de demander ces
aigudles aux fabricants franfais.
^ur ces memes principes, M. le docleur Potain a fait construire un
aspirateur qui est tres-commode et tres-simple, surtout lorsqu’il s’agit de
faire evacuer une masse assez considerable de liquide. Le vide prealable
se ffans une bouteille au moyen d’une pompe aspirante et foulante;
les trocarts et les aiguilles sont ceux de 1 appareil Dieulafoy, auxquels on
