MACHINES.
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EAUX GAZEUSES.
La consommation des eaux gazeuses artificielles s’est tellement develop-
|>ee clans ces dernieres annees, que la confection seule des appareils neces-
saires a 1 exploitation de cette Industrie alimentc des usines importantes,
a Paris surtout, et beaucoup moins en Allemagne.
Les ateliers de M. Hermann Lacbapelle produisent ces appareils sur
une grande Schelle et avec un soin si bien entendu, que le Jury a attribue
a cette maison une de ses premieres recompenses; on sait que Ie gaz acide
carbonique, qui doit saturer l’eau gazeuze sous une pression qui depasse
souvent 10 atmospheres, est produit directement par l’action de l’acide
sulfurique sur une sorte de pate formee avec de la craie et de l’eau; lc
gaz doit etre lave avant son introduction dans le gazometre, pour eviter que
la moindre partie d’acide sulfurique ne puisse etre entramee, et les vases
metalliques dans lesquels la reaction se produit sont cn general doubles
detain, ou tout au moins etames avec soin, pour empecher toute action
de l’acide sur les parois metalliques. Les appareils de Saturation ont en-
core a satisfaire A des conditions plus difficiles, puisqu’ils doivent emma-
gasiner le gaz a grande pression, permettre ou interrompre le debit du
liquide sature, se preter a son introduction dans les flacons ou dans les
siphons sans perte sensible.
Les pr^cautions minutieuses prises par M. Hermann Lachapelle pour
1 cmballago metbodique de toules les parties de ses appareils, et ses ins-
tructions pour leur montage et leur fonctionnement, sont de nature a
faciliter partout Fexploitation de cette industrie.
Ceux de M. Cazaubon sont aussi tres-bien ex^cutes, et ceux de M. Mon-
dollot sc recommandent particulierement par un procede de distribution
automatique de l’acide sulfurique au für et a mesure des besoins du rem-
plissage, ce qui permet la Suppression du gazometre.
Nous ne voudrions manquer d’equitti en ne mentionnant pas ii cöte de
ces industriels la fabrique de M. Oscar Kropfft et C“, de Nordhausen, qui
exposait aussi une grande quantit^ d’appareils bien disposes.
MACHINES
SERVANT AU DEVELOPPEMENT DES PHENOMENES PIIYS1QUES.
N °us sommes depuis longtemps habitues a nous servir de la chaleur
degagee par la combustion pour mettre en mouvemcnt nos machines mo-
Inces, qui nous rendent, sous forme de travail mecaniquo, la chaleur qui
a clepensee, et voila maintenant que lc travail mofeur peut etre lui-