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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
a ajoute un robinet qui, sur les modeles de MM. Collin ei Mathieu, ren-
ferme une piece ä frottement qui intercepte le passage de l’air lorsqu’on
retirc la tige du trocart.
M. Mathieu expose encore des aspirateurs du docteur Renard et du
docteur Hennequin, qui n’offrent qu’une lagere dififörence avec 1c procede
qui pennet de faire le vide.
Parmi les instruments destines a agir sur les voies urinaires, nous
signalerons les differents brise-pierres : le brise-pierre a ecrou bri.se, ä
pression immediate, de Mathieu, et surtout le brise-pierre urdtral et le
brise-pierre vesical du docteur Reliquet. Les dispositions reciproques
des becs de ce brise-pierre sont telles, qu’en fermant l’instrument le bec
male s’engage completement dans le bec femelle, ou il trouve des dents
transversales qui s’enchevetrent avec ses propres dents, ce qui donne a
cet Instrument la qualite si importante de ne jamais s’engager.
Le docteur Reliquet a egalement fait faire par M. Collin un lit pour
la lithotritie, qui n’est autre chose qu’un siege qui, au moyen de meca-
nismes puissants et faciles a meltre cn jeu, s’eleve et s’abaisse, s’incline ä
droite ou a gauche, selon la volontd de l’operateur. Celui-ci peut ainsi
ddplacer comme il le veut le bassin du sujet, et par cela meme la pierre
ou les graviers.
M. le docteur Dolbeau a cherchd a remplacer le lithotome et a dilater
d’une fa$on uniforme et reguliere la plaie qui doit donner passage ä la
pierre. Ce but est pleinement atteint par son dilatateur. Dans les vitrines
de M. Mathieu, nous trouvons, pour les m4mes op4rations, le dilatateur
prostatique de M. le docteur Demarquay, ainsi que le conducteur pour
la taille hypogastrique de M. le docleur Mallez.
Les appareils employes pour l’extraction des corps etrangers de l’urelre
et des parties profondes sont d’une date clejä ancienne; mais ils ont <ite
perfectionnes. M. Mathieu a construit, dans ce but, une pince nouvelle,
qui offrc de grands avantages. La pince uretrale que M. Collin a cons-
truite est remarquable par sa simplicitd, surtout lorsqu’on la compare aux
pinces uretrales de Hunter, dont on se servait auparavant. Elle offre
Tavantage d’etre manceuvree d’une seule main et exactement comme une
pince a anneau ordinaire. Elle se compose d’une branche fixe dont l’an-
neau correspond a la main, et d’une branche lirisee formant un double-
levier.
C’est sur ce principe que M. Collin a construit une s^rie d’instruments
pour retirer les corps etrangers de la vessie, de l’oreille, de l’oesophage,
du larynx (pince laryngienne du docteurs Cusco). Nous signalerons ega
lement l’instrument de M. Mathieu pour retirer les corps etrangers de