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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 493 
ploient ]>as 1c temps des enfants a des exercices purement mecaniques de 
recitation mot ä mot ou de copie. II faut qu’ils parlent, qu’ils expliquent, 
qu’ils payent conlinuellement de leur personne, afin de faire passer en 
quelque sorte leur pensee et leur äme dans la pensee et l’äme de leurs 
jeunes disciples: premiere difficulte. II faut que les enfants reslent assez 
longtemps sous leur direction pour profiter; le developpement de l’intelli- 
gence est subordonne ä des lois naturelles et a des conditions d’äge qu’on 
ne saurait enfreindre; c’est pourquoi le directeur se plaint avec raison 
qu’on enleve les enfants trop tot ä l’ecole, et s’applique ä les retenir. Vou- 
lant bien faire plus que paraitre faire beaucoup, il laisse plusieurs annees 
les enfants dans le meine cours, jusqu’ä ce qu’ils aient fait preuve de leur 
capacite a s’elcver plus haut, et, ä la fin du troisieme cours, il a place 
le certificat detudes, qui s’obtient apres examen et qui est, toute propor- 
tion gardee, le baccalaureat de l’enseignement prirnaire. 
Les eleves qui s’y sont präsentes en 1873 n’etaient que 3,000 environ, 
sur lesquels 3,000 ont ete rejus. Ce n’est encore que la tres-petite mino- 
rite de la population scolaire; mais l’institution est ä ses debuts. Elle rendra 
certainement des Services, si les examinateurs, qui sont le plus souvent des 
deleguEs cantonaux, savent maintenir l’enseignement a son veritable niveau 
sans laisser tomber trop bas le certificat par une complaisance facheusc et 
sans l’elever trop baut pour faire briller quelques petits prodiges. 
Des recompenses d’un autre genre, presque toujours decernees a la 
suite d’un concours, ont etE creEes en vue de stimuler le zele des eleves, 
livrels de la Caisse d’epargne, vetoments donnes aux plus meritants parmi 
les plus n^cessiteux, bourses pour les ecoles superieures municipales. Dans 
cette oeuvre, la Ville de Paris a et4 second^e par les Caisses des ecoles ins- 
tituees en vertu de la loi de 1867; trois de ces caisses, la Caisse du 11° ar- 
rondissement, la Caisse du IX 0 arrondissement et l’Union scolaire de l’ar- 
rondissement de Sceaux, ont recu du Jury un diplöme de merite. 
Pour soutenir le zele des maitres, de tres-notables augmentations de 
traitement ont ete votees. Pour en former a l’avenir qui soient en etat 
de repondre ä toutes les exigences des nouvelles methodes, deux ecoles 
normales ont ete ouvertes : l’une pour les instituteurs a Auteuil, et l’aulre 
pour les institutrices par la transformation de l’ecole superieure des jeunes 
filles en ecole normale. Ces deux Etablissements, s’ils sont bien diriges, 
peuvent et doivent cxercer une influence heureuse sur la France entiere 
au point de vue de la pedagogie prirnaire; ils etaient indispensables a une 
ville teile que Paris, comprenant 4,56g fonctionnaireset ayant un budget 
d’environ 5 millions de francs. Doja existait depuis quelques annees, rue 
d’Ulm, le cours normal pour les directrices de salles d’asile, dirige jusqu’en
	        
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