MATERIE!. des CHEMINS DE FER. 47
commence a forger a la presse des roues en segments dont nous parlerons plus
loin.
M. Haswell vient de monter une nouvelle presse de beaucoup plus grandes dimen-
sions. Le piston a 632 millimetres de diametre, le cylindre est en fonte avec enve-
loppe d’acier. La disposition generale est la meine que celle de la presse que nous
venons de decrire sauf quelques perfectionnements de details. L’eau arrive egale-
ment ä une pression de 450 kil. par centimetre carre; les tuyaux d’arrivee d’eau de
la pompe ä la presse sont en barres creuses d’acier Bessemer.
Dans la premiere presse pour eviter une perte de force, l'eau necessaire
au remplissage du cylindre, lorsque le piston tombe par son poids, est fournie
par un reservoir superieur, et ce n’est qu’apres que le cylindre se trouve
ainsi rempli, que l’eau y est comprimee par les pompes. Pour la nouvelle
presse au lieu de permettre a l’eau de s’echapper librement du cylindre, pendant
la course superieure, eile se rend dans une cuve en fonte munie d’un clapet
Charge a quelques kilog. de plus que l’atmosphere, cette pression etant süffisante
pour vaincre la colonne d’eau due ä la diflerence de niveau du cylindre de la
presse et du reservoir sur lequel le clapet est etabli. Qu and le piston de la presse
retombe par son poids, la pression existant dans la cuve force l’eau a retourner
dans le cylindre, pour le remplir, et le mettre dans la m eme condition que s’il etait
rempli par un reservoir superieur.
A cöte de la nouvelle presse, on a monte un marteau a vapeur par le traitement
preliminaire des massiaux, les fondations sont en beton sur lequel repose direc-
tement la chabotte, sans interposition d’aucune piece de bois.
Ce Systeme de forgeage hydraulique du ä M. Haswell a certainement eu une
grande influence sur la construction des locomotives, tant au point de vue de la
Substitution du fer ä la fonte que sous le rapport de la diminution de la main-
d’oeuvre et par consequent du bon marche.
Voici en quelques mots la disposition de M. Haswell pour la fabrication des
roues de locomotives : Son Systeme consiste a faire les moyeux, en sondant
ensemble les bouts interieurs des rayons sans couronne additionnelle.
Le soudage se fait ainsi: Les rayons sont disposes a leur place respective main-
tenus par un Collier, les bouts interieurs sont chauffes au blanc soudant et le
inoyeu seul est alors place dans une matrice, creusee convenablement dont la
couronne est entaillee pour laisser passer les rayons, les parties de la couronne
qui font saillie entre les rayons empechent l’extension du moyeu ä l’exterieur. Un
mandrin est ensuite introduit dans le trou du moyeu et les deux matrices sont
soumisesä la pression sous un piston de l m ,04 de diametre. La matrice superieure
est fixee ä la tige de piston par une clavette; lorsque la compression a eu lieu,
la clavette est enlevee, le piston remonte et redonne un coup prompt et sec en
agissant comme marteau pilon, sur la matrice superieure.
La soudure du moyeu effectuee de cette maniere est parfaitement saine; les
rayons sont prepares et etampes separement a la presse hydraulique. M. Haswell
commence ä modifier cette maniere de proeeder. Avec le nouveau pilon hydrau
lique les roues seront formees par segments consistant chacun en deux bras avec
les parties correspondantes du moyeu. Ces segments seront etampes dans une
solide matrice ä la presse hydraulique et reunis ensuite comme nous l'avons
decrit plus haut. De cette fagon les soudures du moyeu seront reduites de moitie, et