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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
facile de les couper en un instant, et d’empecher Tenneini de profiter de
cette coursiere extO-ieure continue pourvenir attaquer successivement les
etages superieurs des tours. L’assi^g^, forc(i dans ce retranchement de
bois (chose qui n’^tait guere possible), pouvait lui-m6me y mettre lefeu,
sacrifier au besoin une tour ou deux, et se retirer dans les postes dloi-
gn<is du point tombe au pouvoir de l’ennerni, en coupant les Communica
tions de bois derriere lui. Les lableltes des chemins de ronde des courtines
baties sous Philippe le Hardi sont supportees du cote sud, depuis fEvöchd
jusqu’ä la porte Narbonnaise, par des corbeaux en pierre. De distance en
distance, il existe, a espaces egaux, entre ces corbeaux, des trous carres,
tr&s-profonds, menages dans la construction. Ces trous ^taient destines a
loger des pieces de bois horizontales, dont l’extremite etait soulagee par
des poteaux. Sur ces pieces de bois on etablissait un plancher continu, qui
elargissait d’autant le chemin de ronde interieur et formait une saillie fort
utile pour l’approvisionnement des remparts et pour disposer au pied des
murailles, ä couvert, des 4curies, des magasins, et, au besoin meme, une
garnison temporaire. Les combles qui couvraient les hourds venaient tres-
probablement couvrir aussi ce Supplement de coursiere provisoire. On
concoit combien ces larges espaces, menages k la partie superieure des
courtines, devaient faciliter la defense. Et il faut noter ici que cette dispo-
sition n’existe que dans la partie des murailles qui etait le moins bien
defendue par la nature du terrain, et contre laquelle, par consequent,
l’assaillant devait reunir tous ses efforts et pouvait organiser une altaque
formidable. Ces precautions eussent 4te inutiles la ou fennemi ne pouvait
arriver qu’en petit nombre, par suite des escarpements de la colline. Du
cote du midi, fennemi, en supposant qn’il se fut empare de l’enceinte ex-
terieurc, pouvait combler une portion des fosses, detruire les parapets de
l’enceinte exterieure, et faire approcher du remparl interieur, sur un plan
horizontal, quelques-unes de ces tours de bois, recouvertes de peaux
fraiches, pour les mettre :i fabri du feu, et au moyen desquelles on assail-
lait les creneaux des courtines de plain-pied. On ne pouvait resister ä une
semblable attaque qu’cn reunissant sur le point attaque un nombre de
soldats superieur aux forces de fassiegeant : comment faurait-on pu faire
sur ces etroits chemins de ronde? Les defenseurs des hourds tu^s, les
hourds eux-memes hrises, les creneaux forces, les asshigeants n’eussent
plus renconlre dcvant eux qu’une raugee de defenseurs accules ii un pre-
cipice, et ne presentant qu’une ligne saus profondeur contre une colonne
de soldats se precipitant sur le rempart. Avec le Supplement de chemin
de ronde, il etait facile d’entourer les assaillants et de les culbuter au de-
hors, ou de les faire prisonniers.