AGltICULTURE.
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a la fois ou 3 k 4 hectares par jour, a conserve ä l’Exposition de Vienne
sa superiorite; les houes de Hornsby, de Coultas et de Coleman mdritent
aussi une mention. Leur prix, suivant la grandeur, varie de 200 a 000 fr.
La grande lioue de Garrett pour dix lignes coute 4oo francs. Ce mate-
riel a plutot augmente que baisse de prix, dans les dix dernieres annees.
Le principal progres realise dans l’outillage de la culture des terres
consiste dans l’emploi plus general des charrues doubles et des trisocs; on
a recours ä ces instruments pour obvier au manque croissant de bras et
faire plus rapidement les deuxiemes et froisiemes labours: les bisocs, avec
trois chevaux attelds de lront, n’exigent qu’un homme; ils perinettent donc
d’executer le travail d’une charrue ordinaire en moitie moins de temps,
avec moins de bras et un ticrs en moins de chevaux; de plus, il n’y a
( |u un sillon sur deux dont le fond soit foule par le pied des animaux.
En cöte, avec deux chevaux atteles ä un bisoc, on peut labourer deux
raies a la descente et n’en faire qu’une a la montee, en laissant glisser la
premiere charrue dans le fond du sillon ouvert le dernier; on fait ainsi,
avec la meine depense, un tiers de besogneenplus. Ces avantages ont paru
assez considerables aux mecaniciens anglais pour leur faire rechercher des
bisocs tres-solides pouvant s’atteler avec trois chevaux de front, et assez
maniables cependant pour qu’un homme suffise a leur conduite. II etait
indispensable que le laboureur arrive a l’extnhniti* du sillon fut en etat de
retirer de terre l’instrument et de le retourner pour le remettre en raie
aussi rapidement et aussi facilement que s’il s’agissait d’un araire ordi
naire. M. Jefferies, associe de la maison Ransomes et Head, est parvenu
a resoudre ce dillicile probleme par un simple arrangeinent de leviers
agissant sur les roues de support dans les grands bisocs, et par l’addition
d une roue bemispherique dans les charrues doubles pour terres faciles.
Les bisocs, grace a ces perfectionnements, entrent de plus en plus
dans la pratique de l’agriculture anglaise, etla fabrique de MM. Ransomes
en vend beaucoup plus aujourd’hui que de cliarrues simples. D’apres des
autorit^s competentes, sur une ferme de 120 hectares, trois bornmes et
neu! chevaux travaillanl avec trois charrues bisocs feraient autant d’ou-
vrage que six hommes et douze chevaux avec six charrues simples; l’eco-
nomie serail de trois hommes et de trois chevaux, ^quivalant k une epargne
annuelle de 8,875 francs, ou de 28 francspar hectare.
Les grandes charrues bisocs de Jefferies se vendent 2Öo francs, et les
petites 1/10 francs. Elles peuvent se transformer aisement, par un simple
changement de pieces, en charrues fouilleuses.
MM. Howard, si renommes pour leurs excellentes charrues, ont realise
d une maniere aussi heureuse que M. Jefferies de trbs-bons bisocs; celui