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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
C’est ici le lieu de citer le materiel de sondage de MM. Maug4 Lip-
mann et C'°, et les diverses dispositions des perfoi’ateurs, qui se trouvaient
en grand nombre a l’exposition.
MM. Maugxi Lipmann et C le sont les successeurs de MM. Degousee et
Laurent, qui ont perfectionn^ tous les equipages de sende et auxquels on
doit une grandepartie des puits artesiens etabiis en France, enAlg&ie et
dans le Sahara. Leur exposition <5tait particulierement remarquable par la
grande vai’itit^ des outils et par les echantillons cylindriques des rocbes
qu’ils amenent au jour sous cette forme, qui permet de les etudier aussi
facilement qu’on le ferait dans la carriere meine.
Quant aux perforateurs, malgre la variete des dispositions, il suflit de
dire qu’ils sont le mieux representes, dans ledepartement beige, par la dis-
position de ceux de MM. Dubois et Francois qui fonctionnent en ce moment
au Saint-Golhard. Ces ingenieux appareils, derives de ceux c[ue Fon doit,
soit au point de vue du mode d’action, soit au point de vue des details de
la disposition, ä MM. Sommeillier, Grandis et Grattoni, ont enricbi le
travail Souterrain de moyens d’action jusqu’alors inconnus.
Le perforateur de MM. Dubois et Francois, qui a ete adopte pour le
percement du Saint-Golhard, est construit a Seraing, et parait präsenter
quelques perfectionnements par rapport a la machine de M. Sommeiller.
11 n’a que 2 m ,2 0 de longueur; le cylindre a seulement o m ,o r ] de dia-
metre, et, d’apres les expericnces precedement faites ä Marihaye (Bel-
gique), a une pi’ofondeur de h 12 metres, il permet, avec une pression
motrice de 3 atmospheres, un avancement de o m ,o4 par minute dans
les gres et de o m , t5 dans les schistes. Appliquxie ä l’exploitation des mines
de houille, cette machine reduit les frais d’avancement 5 la moitie de ce
coute le travail ä la rnain, et l’epoque n’est pas eloignee oü les appareils
de ce genre seront en grand nombre employ^s a la production houillere.
Le perforateur de Buideigh pai’tageait avec le precedent les honneurs
de l’Exposition.
Ces indications favorables ne doivent pas mettre en oubli les Services
rendus dans cette voie par le savant professeur de Geneve, M. Colladon,
qui a tant fait pour ce genre de travail, et qui aurait du, ;i Vienne, etre
place au meme rang que M. Le Chatelier, cornme lui Tun des l'epresen-
tants les plus distinguAs de l’esprit scientifique mis au sei'vice des grands
ti’avaux d’ulilite publique.
Avant ces dcrnieres annees, il eüt ^te difiicile de croire que le travail
du vei’re a sa suidace püt se preter a des operations mecaniques autres que
celle de la nieule pour l’ajustement plus precis des facettes et le poli.
Aussi les produits exposes par M. Telghman, de Pbiladelphie, pour faire