MACHINES.
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la collaboration de l’inventeur de cc syst&me, a 9 groupes de six roues
accoupl^es, eile ne parait pas, malgre sa bonne exdcution, avoir repondu
d’une maniere complete aux esperances qu’avait donnöes celle qui a
fonctionne sur certaines parties du r^seau franjais et qui est encore en
service de location sur Tun de nos cbemins de fer. II est cependant bien
logique, lorsqu’une grande adherence est n^cessaire, de recourir ä l’em-
ploi d’un plus grand nombre de roues accouplees pour satisfaire aux
conditions les plus extremes de la traction, sans pour cela surcharger
les rails outre mesure. Peut etre n’a-t-on pas assez tenu compte a nolre
compatriote des efforts si pers^verants et dbja couronnes de succes qu’il a
fails dans cette direction.
11 ne saurait entrer dans nos vues, en lAdigeant cette note, de decrire
toutes les autres machines exposees. Nulle part nous n’avons trouvA la
preuve que la France fut en andere dans la construction des locomotives;
on remarque cbez eile, au contraire, un parti plus arrete dans les principes
de sa construction. En Allemagne et en Autriche, les Solutions sont plus
varides, par suite des differences plus trancbees du probleme a r^soudre;
i 1 y a donc un peu plus de liberte, de fantaisie meine, dans le plan des
diverses machines, qui sont d’ailleurs executees partout avecla s^verite que
comportent des engins auxquels est attacb^e la vie meme des voyageurs.
Quant a l’Angleterre, eile se faisait remarquer par un parti pris plus
accentue encore qu’en France; de sorle que c’est bien dans l’Europe cen
trale que Ton doit chercber tout au moins l’application la plus varide des
diverses Solutions proposees ailleurs. Nous nous bornerons a l’mdication
des faits caract^ristiques.
La Russie et l’ltalie n’en sont qu’a leurs debuts dans la construc
tion des locomotives; la Belgique, au contraire, doit etre comptee sous
ce rapport au nombre des nations les plus experiment^es et les plus
habiles; l’activite de son industrie lui perrnet de fournir ses machines a
tous les chemins de fer du continent europeen.
On peut affirmer qu’une tendance generale se manifeste vers les grands
foyers et surtout les grandes grilles; il en resultc que les chaudieres sont
souvent plac^es en porte-a-faux; cette disposition pouvait se remarquer
frequemment a l’Exposition.
En meme temps que la surface de chauffe augmente, on atteint aussi
des pressions plus elevdes, et il n’est pas rare de rencontrer des machines
fonctionnant r^gulierement a 10 atmospheres.
La galerie de l’exposition etait fort curieuse au point de vue des dispo-
sitions prises soit pour le chauffage au bois ou ala tourbe, principalemenl
en Russie et en Autriche, soit quant a l’agencement des pare-etincelles,